La belle aventure de Rémi Delmarquette

Après le Circuit des Plages Vendéennes où il participait avec son club de l’ESEG Douai, partagé entre sa préparation et son travail au milieu des bouquets de fleurs, Rémi Delmarquette, 20 ans, a reçu www.directvelo.com. Rencontre avec le Wallon dont le frère Grégoire (cadet/débutant 1ère année) suit ses traces, avec les souvenirs de leur oncle Pierre Dewailly, décédé il y a 10 ans à l’âge de 33 ans, ex-pro chez Histor Sigma et redoutable sprinteur.

DirectVélo : Avec plusieurs Top 10 obtenus pour l’ESEG Douai sur le Circuit des Plages Vendéennes, la saison de ton club a plutôt bien débuté...
Rémi Delmarquette : On peut le dire comme ça d’autant que si d’autres formations comme Vendée U avaient eu l’occasion de se préparer sur des courses exotiques (le Tour du Chili), ces 6 manches en Vendée ont représenté un excellent stage de début de campagne. A titre personnel, je suis pleinement satisfait. En France le calendrier démarre plus tôt qu’en Belgique, et en ce moment, je me donne une note de 5/10, mais je sens de bonnes sensations.

C’est une petite estimation du travail accompli ?
Pour le physique, avec un mois de calendrier en plus, j’espère obtenir le meilleur de ma forme à partir de mai. Avec Mathieu Deffontaine, mon préparateur physique, on y travaille selon un plan bien défini. Les bosses ne me font pas peur mais c’est à ce niveau que je dois m’améliorer. On ne peut pas être bon partout, mais il faut être le plus complet possible.
La saison ne fait que commencer. Il est hors de question de se brûler car notre prochain grand test sera Paris-Troyes (1.2) ce dimanche et le groupe doit être au top.

Tu sembles avoir changé et avoir trouvé un autre mode de travail. Ton passage du Lotto Predictor-VC Ardennes vers l’ESEG Douai y ait-il pour quelque chose ?
Absolument. La mentalité, le suivi, l’encadrement et l’esprit d’équipe font maintenant partie des priorités. Pour moi, c’est un énorme changement et avec Aurélien Priat qui est notre préparateur mental, c’est une autre façon de voir les choses. C’est bon de savoir que l’on fait partie d’une équipe où il n’y a pas de rivalités. Par le passé j’ai connu des situations où mes propres équipiers menaient la chasse à l’arrière contre moi. C’est incroyable, mais c’est comme ça.

On entend beaucoup parler de mentalité, mais c’est parfois un peu compliqué d’y comprendre quelque chose. Quel est le problème ?
C’est vrai qu’on entend souvent parler de la mentalité belge dans le cyclisme. Mais c’est malheureux à dire, il est plutôt question de mentalité flamande. Les méthodes et la façon de travailler en Flandre comme en France, favorisent le travail en groupe. On ne la joue individuelle que si la situation de course l’impose. Français et Flamands ont les mêmes façons de préparer, d’encadrer, de motiver leurs effectifs.

Ton départ pour l’ESEG Douai a été une surprise. Comment en es-tu arrivé à cette décision ?
J’ai d’abord un regret, c’est de ne pas avoir cherché à le faire plus tôt. Je ne me sentais plus à ma place au VC Ardennes. J’avais bien eu quelques contacts en Belgique, mais rien de sérieux. Je connaissais évidemment l’ESEG Douai, mais eux ne me connaissaient pas. C’est grâce à Serge Seynaeve, mon entraîneur, que les premiers contacts ont eu lieu. Il est parvenu à convaincre Laurent Pillon qui a bien voulu tenter l’aventure et me faire confiance, et vous connaissez la suite.

Pour le programme quelles sont les consignes ?
Le programme est établi par le club, en privilégiant les courses où l’équipe peut développer toutes ses capacités. Pour ma part, je respecte le planning établi, mais on me laisse quand même la possibilité de participer à quelques épreuves notamment dans ma région.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Rémi Delmarquette.

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