Antoine Raugel : « Pas les mêmes courses »
À chaque étape, son coureur du VC Villefranche Beaujolais avec le maillot à pois bleus de meilleur grimpeur du Circuit des Ardennes (2.2). Après Antony Chamerat-Dumont et Eliote Ponchon, c'est au tour d'Antoine Raugel d'enfiler la tunique. Pourtant, l'ex-pro n'était pas le coureur désigné pour être devant ce samedi. "J'étais là pour aider Baptiste (Troja) et Eliote (Ponchon) à aller dans l'échappée. Je sentais que ça répondait bien et qu'ils étaient un peu limite alors j'ai décidé d'y aller et j'ai pris la bonne", raconte-t-il à DirectVelo.
Le voilà parti dans un baroud d'abord dans une contre-attaque à cinq puis dans l'échappée à sept quand Artem Shmidt et Jakub Otruba ont été rejoints. Si les jambes étaient bonnes, le dos du coureur de 25 ans l'a fait souffrir. "J'avais mal au dos car j'ai encore un déséquilibre entre les deux jambes après mon opération de l'artère iliaque", précise-t-il. Fort de son expérience chez les professionnels, Antoine Raugel ne s'est pas enflammé à l'avant. "Je savais que le peloton allait décider et qu'il fallait en garder sur la fin pour soutenir les grimpeurs de l'équipe".
« PAS FACILE À LIRE »
Dans cette échappée, il y avait donc aussi l'enjeu du maillot des grimpeurs à faire rester dans la maison du VC Villefranche Beaujolais. Artem Shmidt était le principal danger avant que le coureur d'Hagens Berman Jayco ne lâche prise dans le col de Liry. "J'ai fait les points des GPM, il y avait moyen de ramener quelque chose". Mais l'avant-garde du peloton rejoint les fuyards avant la bascule du sommet. "C'est dommage quand je me fais reprendre, il y a un coup de vis direct alors que je venais de monter la bosse à bloc pour marquer les derniers points. Je n'ai pas récupéré", regrette-t-il.
Sa fin de course est ensuite marquée par un problème mécanique. "J'ai bloqué ma chaîne", et il termine dans un groupe d'attardés. Cette 3e étape du Circuit des Ardennes est sa première prestation à l'avant de la course depuis son retour chez les Amateurs. "Dans un premier temps c'est compliqué, ce ne sont pas les mêmes courses, c'est plus dur à gérer au niveau tactique, ce n'est pas facile à lire". Mais ce samedi, l'ancien Champion de France Juniors a pris la bonne décision en sautant dans la contre-attaque du début d'étape.