Il a réalisé un sacré numéro mais n’est pas parvenu à tenir jusqu’au bout la roue de son compagnon de fugue. Ce mercredi, Benjamin Marais a longtemps ouvert la route, lors de l’étape inaugurale de la Ronde de l’Isard (2.2U), avant de céder face à la puissance d’Edvin Lovidius, le Suédois du CC Etupes parvenant à résister formidablement au peloton pour l’emporter (voir classement). “Les parties techniques étaient à notre avantage mais malheureusement, le froid a fini par avoir raison de moi. Je cours souvent sous la flotte en ce moment. Je me suis bien alimenté pourtant mais j’ai craqué… C’est comme ça, je suis déçu mais bravo à lui”, concédait-il au sein du podium protocolaire, encore tout tremblant après une rude journée disputée intégralement sous la pluie et 8°C. “C’était une étape bizarre ! Il y a deux ans déjà, ça s’était passé de façon similaire dans le sens où le peloton n’avait pas pu contrôler. Je m’en souvenais, je savais que ça pouvait être une bonne étape pour nous, même si on était beaucoup plus nombreux devant en 2022. On a bien géré à deux, finalement”.

Son nouveau directeur sportif, Jason Yon Snoeck, est fier de son protégé, même si la victoire n’est pas au bout. “Sur les premières étapes de la Ronde de l’Isard il se passe toujours plein de choses, dont des coups de Trafalgar. On l’avait évoqué au briefing”. Au fil des kilomètres, l’ancien technicien de la Sojasun s’est mis à y croire. “Avec Melvin (Rullière, le DS du CC Etupes), on attendait le meilleur moment pour leur dire d’accélérer. Ils ont tout mis dans les 45 derniers kilomètres et l’écart est resté élevé. Malheureusement, Benjamin était juste physiquement. Il a fini frigorifié et complètement cuit”.

« ON NE PEUT RIEN REPROCHER AU GAMIN »

Benjamin Marais est un temps resté à une centaine de mètres du Champion de Suède Espoirs, avant de totalement s’écrouler quelques instants plus tard. “C’est dommage de ne pas avoir gagné, ça nous aurait permis de déjà réussir la semaine. J’aurais aimé apporter ce succès à l’équipe, ça aurait été beau. Mais je n’en pouvais plus”. Pas plus de frustration pour son directeur sportif. “On est déçu forcément car on voulait la victoire mais on ne peut rien reprocher au gamin, il a fait une belle journée devant”.

Et maintenant ? Que va pouvoir espérer la réserve du Team TotalEnergies lors des étapes montagneuses à venir ? “Ce n’est que le début de l’Isard, il peut encore se passer plein de choses. On va simplement prier pour que la météo soit un peu plus clémente ces prochains jours. Dans tous les cas, on va rentrer dans le vif du sujet demain, rappelle Jason Yon Snoeck. On espère performer même si on n’est pas favoris. On peut rivaliser et on compte bien le montrer”.