La tactique était claire pour les pensionnaires de l’AVC Aix-en-Provence au départ ce matin de la quatrième et dernière étape du Tour du Piémont Pyrénéen. “Le plus important aujourd’hui était de prendre l’échappée, on savait que c’était une belle occasion pour gagner l’étape“, confie au micro de DirectVelo le directeur sportif, Evaldas Siskevicius. “On voulait tous être dans l’échappée et essayer de renverser le général avec Clément (Delcros) même si ça n’est pas produit“, ajoute Oscar Nilsson-Julien.

L’athlète de 22 ans s’est d’abord retrouvé avec son coéquipier Mark Lightfoot dans un premier groupe, avant de voir le retour d’un contre où figure son collègue Joseph Brookes. Ils ont été 12 à ouvrir la route pendant un moment. “Il y avait une bonne cohésion. Je disais à Mark et Joe de ne pas trop en faire car ils étaient vraiment forts“. Avant que les choses ne se décantent à une trentaine de kilomètres de l’arrivée. “J’ai attendu que mes adversaires commencent à attaquer, je n’ai pas stressé. Mickaël Guichard a fait une descente et une montée à bloc. Il est sorti avec moi et un coureur d’Arkéa“.

« CONTENT DE NE PAS AVOIR À PRODUIRE UN SPRINT APRÈS 35 BORNES D’ÉCHAPPÉE »

Le futur stagiaire chez Van Rysel-Roubaix (lire ici) et médaillé de bronze au Championnat de France Amateurs contre-la-montre est parti en solitaire. “J’ai passé un relais et j’ai attaqué directement très fort. J’ai creusé l’écart. C’était un parcours assez roulant, ça me convient. J’ai essayé de gérer mon effort en lissant sur plat avec une position bien aéro tout en en remettant à chaque fois dans les relances et lorsque ça grimpait“, explique le spécialiste de la piste qui a malgré tout vu le retour express de Martin Tjotta (Arkéa-B&B Hôtels) qui s’était extrait tardivement du peloton. “Je l’ai vu de loin, je l’ai attendu pour ne pas trop me faire mal. Dans la descente technique, j’ai pris une cassure, mais j’ai pu revenir sur lui. Il voulait qu’on travaille ensemble afin qu’il joue le général“.

Le duo semblait se diriger tout droit vers la ligne d’arrivée mais le Norvégien a été victime d’un saut de chaîne à environ trois bornes du terme. “J’ai regardé pour voir s’il revenait mais il a changé de vélo. J’ai continué à avancer. C’est dommage pour lui, il a montré qu’il était très fort. J’étais quand même content de ne pas avoir à produire un sprint après 35 bornes d’échappée“. Le lauréat du Tour de la Mirabelle (2.2) s’est donc offert un deuxième succès cette saison lors cet ultime acte du Tour du Piémont Pyrénéen (voir classement). “J’étais là pour kiffer et prendre de la caisse avant le Championnat d’Europe Espoirs sur piste la semaine prochaine. Les résultats viennent naturellement, je suis vraiment content d’être dans cette équipe avec Evaldas et Jean-Michel (Bourgouin, le manager, NDLR)“. Evaldas Siskevicius se réjouit également de la prestation de ses garçons. “Je suis très fier d’eux, ils m’ont écouté et étaient déterminés“.