Double Champion d’Europe de cyclo-cross en titre, Michael Vanthourenhout suscite une attention importante des médias et du public durant tout l’hiver. La semaine passée, alors que les bottes et les bonnets semblaient très loin, c’est dans un certain anonymat qu’avec les autres coureurs de Pauwels Sauzen-Bingoal, il a disputé le Tour de Wallonie (2.Pro). “Malgré le profil compliqué de certaines étapes, c’est plutôt détendu pendant l’été”, concède-t-il à DirectVelo à la sortie du camping-car de son équipe avant de s’asseoir dans le coffre de sa voiture et discuter paisiblement avec un assistant. “Nous sommes des cyclo-crossmen professionnels. Il est logique que la pression soit là durant les mois hivernaux. C’est là que nous sommes attendus, davantage qu’ici. Le cyclo-cross, c’est notre métier”.

40e du classement général final du Tour de Wallonie à 11’35” du vainqueur, Matteo Trentin, Michael Vanthourenhout n'a pas pesé sur le dénouement de la course. “Je fais du cyclisme sur route uniquement en fonction de l’hiver. C’est une préparation estivale standard. On garde la même chose, on suit la même logique depuis 5 ou 6 ans”. Le Tour de Wallonie a mis un terme à un bloc de courses qui l’a emmené depuis début mai notamment à la Flèche du Sud, au Triptyque Ardennais et au Tour de Belgique.

Arrivé à l’âge mûr de 30 ans, Michael Vanthourenhout sait comment aborder une saison. Depuis deux ans, il remporte d’ailleurs l’un des premiers grands rendez-vous de la saison, le Championnat d’Europe disputé début novembre. “Le plus important pour moi, c’est d’arriver très en forme dès octobre. Pour y arriver, il n’y a pas beaucoup de moyens pour améliorer sa gestion de l’hiver. Une fois que la saison est partie, on peut parfois en faire moins sur certains cross, ou même sauter une course parfois”. Le 3 novembre, à Pontevedra (Espagne), on saura si la formule a encore bien marché cette année.