Emilian Broë : « Ça n’arrive jamais trop tôt »

Crédit photo Robert Gachet - DirectVelo

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Victoire d’étape en solitaire et maillot jaune pour Marion Bunel. La sociétaire de l’équipe de France a frappé fort ce jeudi, aux Karellis, lors de la première étape du Tour de l’Avenir Femmes. Avec également Julie Bego et Ema Comte dans le Top 10 (voir classement), les tricolores ont de quoi être optimistes pour les deux derniers jours. Le sélectionneur national, Emilian Broë, exprime sa satisfaction au micro de DirectVelo.

DirectVelo : C’est une journée parfaite pour l’équipe de France !
Emilian Broë : Oui, c’est une belle journée qui correspond un peu à ce qu’on imaginait. C’est toujours plaisant de vivre ces moments-là avec une victoire et trois filles dans le Top 10. Ça a bien marché, elles ont été attentives, patientes et Marion (Bunel) a été au niveau où on la connaît, en tout cas celui qu'on lui connaît depuis peu.

Quel était le plan au départ ?
Elles devaient rester patientes et dans l’observation. On voulait prendre le maximum d’informations. On envisageait de prendre le maillot, mais ça pouvait arriver plus tard. J’ai dit aux filles d’être présentes dans les coups dangereux avec les grosses nations, elles étaient trois désignées pour ça. Il fallait rester placé pour éviter les chutes et attendre les cinq derniers kilomètres pour attaquer. Je pense que Marion (Bunel) a rongé son frein parce qu’elle a mis la grosse attaque aux cinq bornes. Elles ont bien respecté le plan et Marion a fait ce qu’elle sait faire.

Comment la sentais-tu après le Tour de France (lire ici) ?
Il y avait une interrogation au début. C’est un défi important d’enchaîner Tour de France et Tour de l’Avenir, surtout avec l’exigence de ce Tour de l’Avenir. Au fur et à mesure du Tour, elle me confirmait que les sensations n'étaient pas mauvaises. Elle récupérait bien, donc forcément c’était encourageant pour la suite. Il faut savoir qu’elle a eu une approche qui lui a permis d’arriver avec de la fraîcheur sur le Tour et donc la possibilité de bien enchaîner derrière. 

« ON VA EN DISCUTER AVEC LES FILLES »

Marion Bunel était-elle la leader de l’équipe avant la course ?
Je ne fonctionne pas forcément avec des leaders de base. C’est plus en fonction des sensations, des circonstances de course. On savait qu’on avait une équipe de France avec six filles qui peuvent performer. Hier (mercredi), on a eu un aperçu même si c’est loin des efforts que l’on va rencontrer sur les prochains jours. C’était une confirmation qu’Ema (Comte) avait bien préparé son affaire, que Julie (Bego) est sur son terrain de jeu et qu’elle a bien récupéré de son début de saison. Les filles sont présentes, certaines sont plus déçues que d’autres mais elles sont dans les clous.

Comment imagines-tu la tactique pour l’étape de ce vendredi ?
C’est quelque chose que je construis avec les filles. Ce n’est pas moi qui vais décider de ce qu’on va faire. Demain (vendredi), c’est une étape avec un terrain de jeu particulier avec beaucoup de difficultés sur la première moitié. On va en discuter avec les filles et voir comment elles le ressentent. Comme je l’ai dit, c’était l'une de leurs missions aujourd’hui d’analyser leurs adversaires et de prendre un maximum d’informations. En fonction de ça, on verra pour la stratégie.

Parfois, on dit qu’il est préférable de ne pas prendre un maillot de leader trop tôt…
Ça n’arrive jamais trop tôt, parce que tout ce qui est pris n’est plus à prendre. En plus, il n'y a pas de grosses étapes de plat où il faut contrôler. C’est un bon indicateur sur les capacités de chacune. Je vais copier le mot de Pierre-Yves Chatelon avec « triumvirat » (lire ici), c’est notre druide à tous (rires). On a trois filles placées au général, ça nous permettra d’être représentés s’il y a des coups dangereux qui partent.

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