Léandre Lozouet : « Je ne pouvais pas gagner »

Crédit photo UEC

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Déçu à chaud, Léandre Lozouet a vite retrouvé le sourire sur le podium protocolaire. Ce vendredi, le sociétaire de l’équipe de France a décroché la médaille de bronze lors du Championnat d’Europe Espoirs sur route, pour la première épreuve des Bleus cette semaine. Parti dans la bonne avec le Néerlandais Huub Artz, futur vainqueur (voir classement) et l’Allemand Niklas Behrens, il n’a pas été en mesure de suivre ses deux puissants adversaires dans les tous derniers kilomètres. Mais le garçon entraîné par Pierre Gouault n’exprime pas le moindre regret. DirectVelo a recueilli la réaction de l’habituel coureur d’Arkéa-B&B Hôtels Conti après la course. Entretien.

DirectVelo : Te voilà sur le podium du Championnat d’Europe !
Léandre Lozouet : Cette médaille de bronze est une belle récompense. On a fait une course parfaite avec l’équipe. On s’est retrouvés à douze devant dont trois Français (avec Pierre Gautherat et Matys Grisel, NDLR). Il y avait quelques individualités qui ne voulaient pas rouler avec nous devant alors il fallait faire un coup de force. On s’est retrouvés à trois. Les deux autres étaient plus forts que moi. Franchement, je ne pouvais pas faire beaucoup mieux aujourd’hui (vendredi). Mais j’étais sur mon terrain. Les Flandriennes, ce sont les courses qui me conviennent le mieux. Je passe un peu partout mais j’ai du mal à gagner des courses.

« J'ÉTAIS VRAIMENT SEC »

Vous avez fait un sacré numéro à trois…
Je savais que ça allait être long mais d’un autre côté, on ne pouvait pas se relâcher car on n’a jamais eu plus de 30 secondes d’avance. Quand c’est comme ça, il faut simplement tout donner en essayant de réfléchir à comment gagner la course mais franchement, vu les deux gaillards qui étaient avec moi, je ne pouvais pas espérer mieux à la fin, j’étais vraiment sec. Je suis quand même content de cette 3e place.

Quelques minutes après le podium, on te sent beaucoup plus satisfait qu’à ta descente du vélo. Pourquoi ?
Sur le coup, j’étais déçu que l’équipe de France ne gagne pas. Le but quand on est trois sur douze dans la bonne, c’est de gagner. On a fait les comptes. J’ai vu que des mecs très forts comme Rasmus Pedersen ne roulaient pas. J’ai dit à Pierre (Gautherat) de ne pas rouler. Matys (Grisel) et moi devions sauter dans les roues. Quand j’ai vu que ça ne s’entendait pas très bien, j’ai voulu en mettre une dans la bosse pavés. Puis on a tout fait à trois.

« IL FALLAIT VRAIMENT QUE JE SÉCURISE LA MÉDAILLE »

N’as-tu jamais eu le temps d’envisager le titre ?
Si. Jusqu’à 20 bornes de l’arrivée, j’étais vraiment bien, je pensais clairement à la victoire. Mais à la fin, j’étais vraiment sec alors je pensais juste à la médaille. J’ai essayé de filocher un peu mais je n'en pouvais plus… J’ai vu que deux coureurs étaient sortis derrière, sans Français, donc il fallait vraiment que je sécurise la médaille. Dans tous les cas, je ne pouvais pas gagner aujourd’hui.

As-tu été surpris du scénario de la course, alors que beaucoup évoquaient un circuit facile et un sprint ?
On savait très bien qu’avec ce niveau hétérogène, si tu fais la course, tu peux faire de gros écarts. J’étais sûr qu’il n’y aurait pas de sprint massif. Je ne m’étais pas trompé.

   

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