Léandre Lozouet : « J'ai tout de suite accepté »
Après une saison dans la réserve, Léandre Lozouet va grimper de deux étages d'un coup et accéder en 2025 à l'équipe du WorldTour Arkéa-B&B Hôtels. Pendant cette année 2024, le coureur de 20 ans a aussi couru avec l'équipe de France Espoirs en Coupe des Nations, deux courses mythiques, la Course de la Paix Espoirs et le Tour de l'Avenir avant de décrocher la médaille de bronze du Championnat d'Europe à Hasselt. Grâce au panachage, le gars de la Manche a pu aider l'équipe première au Tour de Cologne, à la Polynormande, à Cholet ou encore à la Roue Tourangelle. Ce n'est donc pas un saut dans l'inconnu pour Léandre Lozouet qui raconte à DirectVelo les grandes étapes de sa saison.
DirectVelo : T’attendais-tu à monter dans la WorldTeam dès cet hiver ?
Léandre Lozouet : Non, du tout. J’étais déjà très content d’intégrer l’équipe de développement. Il s’est avéré que l’on a fait une bonne saison avec l’équipe. J’ai notamment terminé sur le podium au Championnat d’Europe et après ça, ils m’ont proposé de monter au-dessus, sachant que ça s’était également bien passé lors des courses que j’ai pu faire avec la WorldTeam, que ce soit sur la Roue tourangelle, Cholet, la Polynormande ou même le Championnat de France. Il restait des places dans l’équipe alors ils m’ont fait cette proposition. J’ai tout de suite accepté. Je suis très heureux qu’ils me fassent confiance pour la saison prochaine, je suis très impatient.
« J'AI RÉPONDU PRÉSENT SUR LES GROSSES COURSES »
Comment juges-tu ta saison 2024 au sein de la Conti ?
C’était une assez bonne saison, constante, pour une première à ce niveau-là. J’aurais bien aimé gagner au moins une fois mais malheureusement, ce n’est pas arrivé. J’ai quand même fait pas mal de Top 10 et j’ai répondu présent sur les grosses courses internationales Espoirs. Ce n’était pas une saison excellente mais une année quand même satisfaisante par rapport à ce que j’en attendais.
À quel moment as-tu eu le sentiment d’être passé le plus près de la victoire ?
Au Tour de Bretagne (4e d'étape à Louvigné-du-Désert) et au Championnat d’Europe (3e). La victoire n’était pas loin les deux fois. Pour avoir débriefé avec mon entraîneur et Pierre-Yves Chatelon après coup, je me dis qu’il n’y avait pas mieux à faire dans le final du Championnat d’Europe. Huub Artz et Niklas Behrens étaient très forts, j’étais déjà très content d’avoir fait 70 bornes avec eux dans le vent. C’était au-delà de mon niveau habituel. Même si je ne suis pas passé très loin de la victoire, je commençais à être sec dans les dix derniers kilomètres. De base, il était prévu qu’on joue le coup au sprint pour Paul Magnier mais après sa chute, il n’était pas là et on est parti sur une course offensive, malgré la présence de Pierre Gautherat. On est parti à douze devant très vite, dont trois Français, et on connaît la suite.
« CES COURSES DU NORD PEUVENT ME CONVENIR »
Est-ce que tu préfères les courses du Nord, comme Paris-Roubaix que tu as disputé chez les Espoirs ?
Oui mais j’y ai couru n’importe comment. Je me suis retrouvé dans une bordure lors d’un des seuls secteurs où je n’étais pas bien placé. Mais je sens quand même que ces courses du Nord peuvent me convenir. En Espoirs, face à des mecs comme (Tim-Torn) Teutenberg, le niveau était déjà très élevé. J’aimerais bien être présent sur ces courses-là dès l’an prochain, pour épauler Florian Sénéchal, Jenthe Biermans et Amaury Capiot. Ce sont des courses que j’adore, j’aimerais bien apprendre au maximum et les aider. Il y aura un très beau calendrier jusqu’au mois d’avril. J’aimerais bien être en forme dès le début de saison.
Avoir déjà couru plusieurs fois avec la WorldTeam t'enlève-t-il une certaine appréhension ?
J’ai vu le niveau que c’est, oui. Je sais à peu près à quoi m’attendre, je sais ce que je dois travailler pour être au niveau, même si ça reste de la théorie. Il y a du travail mais ça ne me fait pas plus peur que ça.