Nicolas Reculeau : « J'entends plus mon nom que dans un cross régional »
Nicolas Reculeau était tout heureux de courir en Belgique à Gavere ce jeudi et pour ne rien gâcher, "la journée s'est super bien passée sur le vélo, je me sentais bien, j'avais les bonnes trajectoires. C'est une super journée qui fait oublier la contre-performance à Zonhoven. Pourtant j'en rêvais mais c'était une mauvaise journée", commente-t-il pour DirectVelo. Sa mauvaise journée dans le sable de Zonhoven s'est vite effacée sur le terrain gras de Gavere. En plus, il n'est pas tout seul pour profiter de son périple en Belgique. "Je suis avec mon mécano Tom, on passe une super semaine tous les deux".
Dès le départ, le coureur du Team Guevel Roadborn a pris la course dans le bon sens, tactiquement et techniquement. "Au début, j'arrivais à passer au milieu des mecs qui se mettaient en travers, souligne-t-il. J'ai fait de très bons choix de braquets, je ne descendais pas de vélo, contrairement à beaucoup d'autres". Le coureur qui vient d'avoir 28 ans termine dans le Top 30 (voir le classement), son meilleur résultat en Coupe du Monde, après avoir tout donné sans calculer. "On ne gère pas, avec les machines qu'il y a devant, si tu te mets en dedans tu es vite sorti de la course, indique-t-il. J'ai vite senti que je pouvais en mettre. J'ai appuyé, appuyé et j'ai fini le dernier tour avec les crampes".
« SI JE SUIS ASSEZ FORT, J'IRAI »
L'habituel sociétaire de l'UC Montmeyran Valence est heureux de profiter de ces trois manches de Coupe du Monde. "Ça me fait plaisir de le vivre avec Tom, et Rémi, un ami nordiste, qui est venu aider Tom au poste". Il a fêté Noël avec son mécano. "On a mangé des pâtes et du poulet... et du foie gras". Nicolas Reculeau adore l'ambiance au bord des circuits. "J'entends plus de fois mon nom ici que dans un cross régional chez moi". Son prochain rendez-vous avec la Coupe du Monde sera dimanche, en France, à Besançon. "Je ne connais pas le parcours. Je vais tout donner en France, le Top 30-35, ce n'est pas déconnant. Je connais mes limites mais il ne faut pas trop se mettre de barrière. Aujourd'hui je dois faire 24e, il faut en mettre et si ça pète, ça pète".
Son bon comportement à Gavere ce jeudi démontre sa bonne forme avant le mois de janvier. "Je suis bien avant le Championnat de France mais je ne me mets pas de pression, insiste-t-il. C'est une course d'un jour, tu peux être bien, pas bien, il faut avoir les étoiles alignées. On verra le Jour-J. Après Pontchâteau, il y aura un autre Championnat en France, le Mondial de Liévin. "Ça ne dépend pas de moi. Ma part du job est de marcher, montrer que j'ai des résultats pour mériter ma place. Si je suis assez fort, j'irai, sinon, je n'irai pas, c'est tout. En tous les cas, j'y serai, ou sur le circuit, ou au bord". A défaut de coureur, il y aura un supporter de plus.