Soren Bruyère Joumard : « J'avais les frissons au départ »

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

Pour sa première année Junior, Soren Bruyère Joumard remporte sa deuxième manche de Coupe du Monde, "je ne m'y attendais pas du tout, c'est presque un rêve", assure-t-il. Mais cette deuxième victoire a été acquise en France, à Besançon, ce qui rajoute au bonheur du sociétaire de l'AS Fontaine qui reprend donc la tête de la Coupe du Monde (voir classement). Soren Bruyère Joumard revient sur sa victoire avec DirectVelo.

DirectVelo : Quel est ton sentiment après ta deuxième victoire en Coupe du Monde ?
Soren Bruyère Joumard : Je n'étais pas venu spécialement pour ça, je suis super content. Je suis satisfait de ma course de A à Z, j'ai seulement déraillé mais c'est la course. J'étais mieux que le week-end dernier où ce n'était pas la méga-forme. Ça ne change rien par rapport à mes objectifs du début d'année qui sont de me faire plaisir, de me donner à fond et de prendre de l'expérience. Et en plus j'ai ce maillot (de leader de la Coupe du Monde, NDLR), à la maison devant le public, la famille, c'est incroyable. J'avais les frissons au départ.

« PAS LOIN DU POSTE »

Quand as-tu déraillé ?
Dans le deuxième tour, dans la grande descente où ça secoue beaucoup. Je descends de vélo, je remonte et c'est à ce moment-là que je déraille. J'essaie de remettre la chaîne mais je n'y arrive pas. Je n'ai pas perdu mes moyens à ce moment-là, surtout que je n'étais pas loin du poste, j'ai pu courir. Je n'ai pas perdu trop de temps.

Comment s'est passé ton départ ?
J'ai fait un très bon départ, j'étais 4e au bout de la ligne droite. J'ai suivi l'Italien (Mattia Agostinacchio, NDLR) mais il est tombé. On a perdu quelques places mais Théophile (Vassal) a plus été gêné que moi. Il faut rester concentré, c'est la course, c'est comme ça, ça peut toujours arriver.

« DANS LE DERNIER TOUR, J'AVAIS BEAUCOUP DE PRESSION »

Tu es J1 et tu te retrouves seul en tête d'une manche de Coupe du Monde en France. Comment gères-tu cette pression ?
On était bien supporté au bord du circuit, c'est impressionnant, ça fait longtemps qu'on n'avait pas connu ça. J'aime bien courir devant, ce n'est pas trop compliqué mais c'est vrai que dans le dernier tour, j'avais beaucoup de pression, c'était très dur. C'est la fin mais peut-être que le coureur derrière va revenir plus vite. Je n'ai pas pris de risques dans le dernier tour.

C'est une petite revanche après les dernières manches de Coupe du Monde (10e à Hulst et Zonhoven) ?
Il y en avait besoin, un peu, ça remet en confiance pour le Championnat de France. Ça fait du bien au moral, pour repartir à l'entraînement à bloc. Mais si je ne remporte pas le classement général de la Coupe du Monde, ce n'est pas grave, c'est du plus. L'année prochaine, il y aura plus de pression pour le classement général. Ce week-end on était géré par Decathlon AG2R, on avait les vélos au top, les mécanos au top, c'était parfait.

Tu vas arriver au Championnat de France avec de gros objectifs ?
Ça sera une belle bataille avec Soen (Le Pann), Théophile (Vassal), Soann (Ruesche), ça sera une belle course et que le meilleur gagne.

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