Warren Barguil est reparti, dimanche soir, d’Italie avec une victoire d’étape et une 5e place au classement général final du Tour de l’Avenir. Le coureur de l’AC Lanester 56, âgé de 20 ans, a livré sa  réaction à www.directvelo.com après avoir acquis la seconde victoire de l’équipe de France de la semaine.

« J’ai fait une partie du final tout seul après être sorti avec Rudy (Molard). Nous avons distancé dans une descente des coureurs qui étaient sortis avec nous. Il a fait un gros boulot pour moi. L’avance est monté jusqu’à 2’ environ. J’ai grimpé les bosses au train, pour ne pas me mettre dans le rouge. Le vent soufflait de face. J’ai dû faire 15 kilomètres seul. Je me fais reprendre par trois coureurs (Chaves, Rodriguez et Cattaneo) avant le sommet du dernier GPM.

« Ce n’était pas à moi de rouler dans le final »

Une fois que les trois coureurs sont revenus, ce n’était pas à moi de rouler. Chaves et son coéquipier jouaient la victoire au classement général, et l’Italien la place sur le podium final. Ils roulaient sans se poser de question. J’ai donc laissé faire. Je me suis concentré uniquement sur la victoire d’étape. J’ai lancé mon sprint aux 300 mètres. Je ne gagne pas souvent, mais ce sont plutôt des belles. J’en profite pour remercier Rudy car il a fait un gros travail pour moi aujourd’hui (dimanche), tout comme le reste de l’équipe qui a roulé quand nous n’avions personne dans l’échappée. Au départ de l’étape, on avait vu avec Bernard (Bourreau) que c’était possible de se placer dans le top 5 du général car il y avait peu d’écarts pour y rentrer. Je voulais terminer dans le top 10 au classement général. J’ai atteint cet objectif en me plaçant 5e. 

« Dommage d’être passé à côté dans le final mercredi »

Les bonnes sensations sont revenues pour moi lors de l’étape du Salève. C’est bien tombé. C’est un peu dommage qu’avec Dimitri (Le Boulch), on passe à côté dans le final de l’étape de Porrentruy, mercredi, alors qu’on avait pris le bon coup. Je pense que la pluie a été un vrai désavantage pour nous ce jour -là. J’avais aussi moins de cartouches dans le final car j’ai beaucoup donné ce jour-là dès le début de l’étape.

« On aurait peut-être pu faire le doublé au Salève »

Ma 4e place au sommet du Salève était satisfaisante. Une fois que Romain est parti avec les trois coureurs (Hansen, Chaves et Cattaneo), je n’ai pas pris le risque de bouger derrière pour ne pas ramener les autres sur lui. J’ai contré sur la fin l’Italien. On aurait peut-être pu faire le doublé si j’avais été devant car Romain et moi, nous sommes tous les deux rapides. Mais c’est comme ça, on ne va pas refaire la course.

« Faire des grosses courses m’a mis en jambes »

Je sens que ça m’a mis en jambes de faire des grosses courses par étapes comme le Tour des Pays de Savoie ou le Tour de l’Ain avec l’équipe de France. Ça m’a permis de faire des épreuves de haut-niveau, ce qui est important pour moi qui ne suis pas dans une grande structure. Je pense avoir beaucoup progressé cette année. L’année prochaine, j’axerai plus sans doute mon programme sur la montagne. »