Maxime Piveteau : « Aller au bout de moi-même me plaît »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Maxime Piveteau (VC Essartais) va participer ce lundi matin au Championnat du Monde Juniors du contre-la-montre. Le Champion de France de la spécialité parle à DirectVelo de son exercice de prédilection. Et évoque ses ambitions pour ce Mondial.

DirectVelo : Tu es devenu expert dans le domaine du contre-la-montre...
Maxime Piveteau : Expert, je ne dirais peut-être pas ça, mais c'est vrai que c'est ma spécialité. C'est un exercice qui demande avant tout de bien se connaître, c'est très important pour ne pas exploser en vol ou bien ne pas partir sur un faux rythme. Il est également primordial de bien connaître le parcours sur lequel on va évoluer pour se jauger, tout donner et ne plus pouvoir pédaler au moment de passer la ligne d'arrivée. Je pense qu'il faut également avoir une certaine puissance car il faut rouler vite, donc emmener un certain braquet, et pouvoir le garder le plus possible dans les faux plats. Après, ça dépend aussi du style de chacun... Il y en a qui sont plus en vélocité, d'autres plus en force. Enfin, il faut un mental puisqu'on est tout seul sur la route, même s'il y a quelqu'un derrière dans la voiture pour nous motiver, il faut arriver à se motiver, à se faire le plus mal possible, ainsi qu'à penser à rester toujours la tête en position, toujours le plus gaîné possible. Il faut aussi penser à ce qui va venir tout en restant concentré sur l'effort du moment pour ne pas ralentir. 

Qu'est-ce qui te plaît dans l'exercice du contre-la-montre ?
On donne tout, et on passe la ligne "mort". Ce qui me plaît, c'est d'aller au bout de moi-même et de rouler à un rythme élevé, intense. Puis le résultat d'un chrono, sauf lorsqu'il y a un changement de conditions, n'est pas trop critiquable, en tous les cas bien moins que l'épreuve en ligne, car en principe tout le monde a tout donné.

« SE FAIRE LE PLUS MAL POSSIBLE »

Comment prépare-t-on un tel rendez-vous ?
Physiquement, il n'y a de secrets pour personne. C'est un entraînement de qualité, plus axé sur des efforts type contre-la-montre évidemment. Après, ça se prépare mentalement, il faut avoir le plus possible la niaque comme on dit, pour arriver à se faire le plus mal possible. Malgré le fait qu'on soit seul, il faut être prêt à souffrir. De plus, il y a l'expérience qui contribue, car plus on a fait de chronos, plus on se connaît, et plus on va aborder sereinement l'épreuve.

Revenons sur ton titre de Champion de France de contre-la-montre, sans doute le meilleur moment de ta saison...
Oui c'est sûr, c'est le plus beau moment de ma saison. Ce titre contre-la-montre, c'est un titre que je trouvais déjà très beau car c'est à la pédale que se joue le chrono. J'étais vraiment très heureux de gagner, et encore, l'expression est faible (rires). C'est une épreuve que j'aime, et quand j'ai vu comment je m'y situais en début de saison, j'ai commencé à y croire et à faire des Championnat de France mon gros objectif de la saison. Alors de le gagner, ça a été un plaisir énorme, indescriptible même. Puis, de remporter un maillot bleu-blanc-rouge aussi, c'est génial. En plus, il y avait mon entourage qui était là, ma copine et mon tout premier entraîneur de vélo, qui est proche de notre famille. J'étais content que tous ces gens soient là pour pouvoir partager ce pur moment de bonheur avec eux.

« CONCENTRÉ UNIQUEMENT SUR MON EFFORT »

Tu vas disputer tes premiers Mondiaux dans la discipline. Comment abordes-tu cet événement ?
J'ai hâte d'y être. Je suis déterminé à faire quelque chose de très bien. Je suis concentré sur l'effort que je vais faire et uniquement le mien, à donner tout ce que j'ai dans la tête et les jambes, plutôt qu'à calculer où je vais me situer dans le classement. Pour l'instant, je ne tiens compte vraiment que de mon effort de façon à ce qu'il soit le plus parfait possible. Je veux donner le maximum. Je suis très motivé pour sortir quelque chose, j'en ai très envie. En se rapprochant de lundi (entretien réalisé ce vendredi, NDLR), il y aura peut être un peu de pression qui viendra car il y a des enjeux. Des Championnats du Monde, on n'en fait pas tous les quatre matins (rires). Mais si c'est le cas, je sais que ça sera de la pression positive, de la bonne pression.

Ton avenir est déjà connu puisque tu t'es engagé avec le Vendée U. Qu'est-ce que tu attends de ton passage chez les Espoirs ?
Ce passage au Vendée U, j'en suis très heureux. Quand j'étais en école de cyclisme, comme tous les petits cyclistes vendéens, ça me faisait rêver quand j'allais voir les Plages vendéennes et qu'ils gagnaient ! J'aurai à cœur de contribuer du mieux que je peux aux succès de cette très belle équipe. Je pense que dans l'équipe, je vais apprendre beaucoup et bien, et ainsi progresser le plus possible.  
 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Maxime PIVETEAU