Néo-pros : Le point avec Maxime Daniel
Maxime Daniel (Sojasun) a vécu une première moitié de saison faite de hauts et de bas. Il espère désormais miser sur sa fraîcheur pour briller en fin de saison. Très motivé et curieux à l’idée de découvrir le Tour du Portugal, le néo-pro de 22 ans fait le point avec www.directvelo.com.
« La forme est revenue petit à petit à partir des 4 jours de Dunkerque. Tout s’est relativement bien passé depuis le mois de mai, même si j’espérais faire encore mieux. Je pouvais espérer faire de belles performances sur les arrivées au sprint. Je n’ai pas pu jouer les premiers rôles et j’espère que ce n’est que partie remise. Et puis, au mois de mai, je n’étais pas encore à 100% non plus. Il est donc important de relativiser ces résultats.
« J'ESPERAIS FAIRE MIEUX AU TOUR DE PICARDIE »
Le Tour du Luxembourg a été très intéressant. Il a fallu défendre le maillot de leader de Jonathan Hivert durant plusieurs journées. C’était une expérience nouvelle pour moi à ce niveau. J’ai vraiment apprécié cette semaine luxembourgeoise. Le fait d’avoir pu enchaîner plusieurs courses par étapes (4 jours de Dunkerque (voir la photo ci-contre), Tour de Picardie, Tour de Bavière et Tour du Luxembourg, NDLR) m’a été bénéfique, et m’a permis de prendre un peu de caisse. Ma 9e place au classement général final du Tour de Picardie est moyennement satisfaisante. J’espérais faire mieux mais je n’avais pas de superbes jambes. Du coup, j’ai essayé de compenser en allant chercher des bonifications en cours d’étape, ce qui m’a permis de décrocher un accessit au général.
« LES PROLOGUES PEUVENT ME CONVENIR »
J’ai terminé à une place honorable également sur le prologue du Tour du Luxembourg (15e, NDLR). Là aussi, je sais que j’avais les moyens de faire mieux. D’autant plus que j’ai eu un saut de chaîne durant ce prologue, en voulant passer le gros plateau. J’ai perdu quelques précieuses secondes. Sans ce problème, le Top 10 était assuré. C’est dommage. C’était mon premier prologue chez les professionnels. Ce type d’exercice spécifique peut me convenir. C’est court, et il faut être très explosif. J’ai les caractéristiques physiques pour faire de bons résultats dans des prologues, d’autant plus que j’ai déjà fait beaucoup de piste par le passé. C’est pratiquement le même type d’effort.
« MONTER EN PUISSANCE COURSE APRES COURSE »
Après ma coupure du mois de juillet, j’ai repris la compétition sur la Polynormande puis le Grand Prix de Getxo. Cette longue coupure a été délicate à gérer. J’ai fait au mieux à l’entraînement pendant le mois de juillet, mais rien ne vaut la compétition. De fait, j’ai eu du mal à retrouver des sensations. Enfin, ça reste un mal pour un bien, car je suis persuadé que je vais monter en puissance course après course jusqu’à Paris-Tours et la toute fin de saison. Le mois de juillet m’a quand même permis de reprendre du jus, et je risque d’en avoir besoin prochainement.
« LE TOUR DU PORTUGAL, CA VA ME CHANGER »
Le manque de rythme et d’endurance n’est que provisoire. Les choses devraient vite évoluer puisque je m’apprête à disputer le Tour du Portugal (épreuve sur onze jours, NDLR). Je pense que c’est l’épreuve idéale pour remettre en route. Disputer une course sur presque deux semaines, ça va me changer. J’espère pouvoir enchaîner correctement les jours de course. Si je peux jouer des Top 3 sur certaines étapes au sprint, je serai satisfait. Ça peut être un objectif. Je n’ai jamais disputé de course aussi longue bien évidemment, et ce sera une véritable découverte. Je suis curieux de voir comment les jambes vont répondre. Pour être prudent, il me faudra sûrement cibler quelques étapes en particulier, et peut-être en garder sous la pédale lors des étapes les plus montagneuses par exemple. Si je lâche trop de forces dès les premiers jours de course, ça ne va pas le faire (rires).
« DE L'AMBITION MAIS PAS DE PRESSION »
Suite au Tour du Portugal, je partirai disputer la Classic de l’Indre et le Tour du Poitou-Charentes ; avec de l’ambition, mais sans pression. J’ai montré en début de saison que j’étais capable de faire des résultats. Le staff a confiance en moi. Je suis un compétiteur et j’espère que ma rage de vaincre m’apportera de nouveaux podiums voir un bouquet d’ici le mois d’octobre. Voir mes anciens équipiers de l’Equipe de France claquer des victoires, ça me donne forcément des idées. J’attends simplement mon tour. »
Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com