3e de la Coupe de France en 2013, l'AS Corbeil-Essonnes reste l'un des clubs phares de la Division Nationale 3. A l'issue de la première manche, la Vienne Classic, le club francilien est 2e de la Coupe de France 2015 (lire ici). L'un des trois directeurs sportifs de la structure, Eric Pezzoli, a répondu aux questions de DirectVelo.com.

 

DirectVelo.com : Avec quelles ambitions étiez-vous au départ de la Vienne Classic ?

Eric Pezzoli : Nous ne voulions pas passer au travers de cette première manche. Nous aurons signé de suite pour être deuxième à l'arrivée... Nous savions que l'équipe était homogène. L'équipe avait bien commencé sur notre première course, le Grand Prix de Châteaudun. Fabio Do Rego s'y était imposé, nous avions plusieurs coureurs à l'avant... Mais nous nous imaginions davantage vers la 5e place à l'issue de la Vienne Classic. Nous n'étions pas convaincus par une manche de la Coupe de France placée aussitôt dans la saison. Les coureurs avaient une seule course dans les jambes alors que certaines formations étaient allées dans le Sud ou au Circuit des Plages Vendéennes. 

 

Comment vois-tu la suite de la Coupe de France ?

Dunkerque s'est un peu loupé sur la première manche, leur club visait plus haut. Le Team Pays de Dinan avait envoyé Elie Gesbert et Axel Journiaux sur Manche-Atlantique. Si ces deux coureurs avaient été là, le classement aurait sûrement été différent. On ne se demanderait peut-être déjà plus quel club allait remporter la Coupe de France... De notre côté, nous allons continuer de jouer le jeu. La prochaine manche est dans deux mois. Le Tour du Périgord aura lieu une semaine après Paris-Mantes, un rendez-vous important pour nos coureurs. J'espère qu'on ne sera pas dans le dur juste après cette course. Nous ferons le point après le Périgord...

 

« CANALISER AU MAXIMUM FABIO DO REGO »

 

Avec un jeune comme Fabio Do Rego, 2e de la Vienne Classic, il y a de quoi être optimiste ?

Nous le couvons au maximum. Il nous avait été conseillé par Jérémy Le Nézet. Il est fougueux, il peut faire tout et n'importe quoi en course. Il a une grosse caisse. Il a un tempérament très offensif. Il faut donc le canaliser au maximum. Nous lui expliquons que la dernière heure de course est importante. Hélas, il a lancé son sprint trop tôt dimanche. Antoine Gaudillat, qui était également présent dans l'échappée, s'est sacrifié dans le final pour Fabio. Il s'est écarté à 350 mètres, et a encouragé Fabio. Et comme Antoine est un de nos coureurs d'expérience, Fabio a pensé que c'était un conseil pour lancer le sprint à ce moment-là... Fabio a fait son effort trop loin de la ligne. Il se fait doubler par Thomas Welter au dernier moment. Mais il avait été très actif dans le final et avait des crampes dans cette bosse d'arrivée. 

Quel est l'objectif d'un club comme l'AS Corbeil-Essonnes ?

Quand nous avons monté notre équipe DN3 il y a trois ans, nous avons cherché à recruter des jeunes coureurs. Nous sommes une étape pour un Junior qui n'a pas forcément le désir d'intégrer de suite une DN1 ou DN2. Si le jeune explose chez nous, il est temps pour lui de partir ailleurs en fin de la saison. L'an dernier, nous avions engagé quatre jeunes dont Fabio. Nous devons être un marche-pied. Nous avons un calendrier intéressant. Nous sommes invités à Paris-Mantes, en classe 2, à des courses par étapes, il y a les trois manches de la Coupe de France... Un jeune peut progresser en alternant tous les types de course chez nous.

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