Vainqueur du Grand Prix de Nogent-sur-Oise, de la première étape du Tour de Gironde et de deux courses régionales, Robin Stenuit n'oubliera pas ce mois de mai de si tôt. Après un début de saison en demi-teinte, le sprinteur de Veranclassic-Ekoï a trouvé la bonne carburation. "Je suis bien physiquement et mentalement et j'en récolte les fruits", déclare-t-il à DirectVelo.be.

Pourtant, l'ancien coureur de Wallonie-Bruxelles avait hésité un temps à arrêter la compétition durant l'hiver. "Je n'étais plus très motivé. J'ai eu raison de ne pas partir en stage pour me préserver quelque peu. Finalement, Veranclassic-Ekoi m'a octroyé le temps nécessaire sans me mettre de pression. C'est exactement ce dont j'avais besoin."

Au mois d'avril dernier, la formation continentale belge a participé au Tour du Maroc (2.2) durant 10 jours avec deux top 10 d'étape à la clé pour le deuxième de la Kustpijl 2014. L'épreuve a servi de déclic au coureur. "Je n'avais jamais roulé plus de cinq jours de course consécutifs", rappelle-t-il. "J'ai pris conscience de certaines choses en passant du temps avec l'encadrement et mes coéquipiers, notamment en terme d'alimentation. Je ne les voyais pas faiblir au fur et à mesure des jours. Depuis lors, j'ai surtout compris que l'excès de poids pénalise la récupération. J'ai perdu 3,5 kilos depuis le Tour de Maroc."

Cette prise de conscience a eu son effet salvateur puisque le coureur de 24 ans a enchainé les victoires lors du mois de mai, avec notamment le Grand Prix de Nogent-Sur-Oise, course UCI 1.2. "C'est ma première victoire UCI. C'était une course relativement vallonnée. Je n'aurais jamais été en mesure de passer les bosses comme je l'ai fait, en début de saison", affirme-t-il.

Robin Stenuit envisage désormais la suite de la saison avec sérénité avec un objectif clair en tête. "J'aimerai repasser pro dès l'année prochaine (il fut professionnel chez Wallonie-Bruxelles en 2014, NDLR). Je suis arrivé à un âge où il est temps d'effectuer un choix. Je ferai mon maximum pour trouver un contrat. Si je n'y arrive pas, je pourrai tout simplement arrêter le vélo", conclut-il.

Crédit photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com