Blomme : « L'ambiance de la piste me parle davantage »
Lorenzo Blomme concilie le cyclisme sur route et les disciplines de la piste. Vainqueur de l'Interclub de Rummen en août dernier, il s'est engagé cet hiver dans plusieurs Six Jours. En compagnie de Bryan Boussaer, il vient de terminer les Six Jours de Brême à la deuxième place dans la catégorie Espoirs. Entretien avec le coureur âgé de 21 ans.
DirectVelo : Que peut encore t'apporter cette saison sur piste ?
Lorenzo Blomme : Grâce à cette deuxième place à Brême, nous sommes également deuxièmes du classement général de l'IUV Cup. Il s'agit d'un challenge de régularité qui concerne les coureurs Espoirs et regroupe cinq épreuves de Six Jours disputées en Europe. Il ne reste plus qu'une seule course, celle de Berlin à la fin du mois. Si nous terminons premiers ou deuxièmes, nous avons de bonnes chances de dépasser Matthias van Beethoven et Killian Michiels, l'autre duo belge actuellement premier.
Tu aspires à rejoindre la sélection nationale ?
Ce serait un rêve de participer aux Championnats d'Europe Espoirs sur piste l'été prochain. Je m’entraîne parfois avec les autres membres de l'équipe nationale. J'ai déjà été repris à deux reprises sous la tunique tricolore, mais c'était pour des meetings à Gand. Je n'ai, jusqu'à présent, jamais pu partir en sélection à l'étranger. Les Championnats d'Europe Espoirs, c'est un niveau plus élevé que les manches de l'IUV Cup.
« NE PAS OUBLIER LA SAISON SUR ROUTE »
Après cet hiver usant, atteindras-tu ta condition optimale sur la route ?
J'ai prévu de prendre du repos lors de la première semaine de février. Ensuite, je partirai en stage pour me préparer à la saison sur route. J'espère ainsi rester en forme pour disputer les premiers Interclubs. Je ferai une coupure en juin. Il s'agit d'une modification importante dans ma préparation. Dans le passé, je m'arrêtais plus longtemps à la fin de l'hiver. J'étais alors en forme plus tard dans l'année, en plein été.
Ta préparation est vraiment différente de celles des autres routiers ?
Les Six Jours sont des compétitions difficiles qui demandent une préparation spécifique. J'essaie toutefois de ne pas oublier la saison sur route qui va suivre. Je combine donc les exercices d'explosivité avec des entraînements plus longs. Mais je n'atteins jamais les cinq à six heures de sorties comme beaucoup de routiers le font pour l'instant. Mes séances durent plutôt trois ou quatre heures.
« FAIRE DES SIX JOURS AVEC LES PROS »
Tu vas rouler pour une nouvelle équipe, Atom 6-Tops Antiek...
J'ai effectivement quitté CT 2o2o cet hiver. Ma nouvelle formation m'offre un super encadrement. Je pense qu'on peut faire de bonnes choses avec un garçon comme Christophe Van Cauwenberghe (15 victoires en 2015, NDLR) dans l'équipe. Moi, je viserai quelques Interclubs. Je voudrais aussi me montrer lors du Tour de Flandre Orientale.
Si tu as le choix, tu restes sur la piste ?
Actuellement, la piste prépare la route. Et la route prépare la piste. Mais l'ambiance des vélodromes me parle davantage. Je fais de la piste depuis ma première année chez les Aspirants. Si je reçois la chance de pouvoir continuer ma carrière dans ce sens, un autre choix se posera à moi. Faire comme Kenny De Ketele et prendre part aux manches de Coupe du Monde, ou suivre un parcours comme Iljo Keisse qui se concentre davantage sur la route lorsque l'hiver se termine ? Je profite maintenant d'un statut spécial qui me permet de me concentrer sur le cyclisme. L'un de mes grands objectifs est d'abord de prendre part à un Six Jours avec les pros.
Crédit photo : Joeri De Coninck