Virginie Cueff : « Le couteau entre les dents »

A Londres, Virginie Cueff ne manquera pas d'objectifs. La médaillée d'argent du keirin aux derniers Championnats d'Europe Elites -à Granges, en Suisse- ne s'alignera pas seulement sur cette discipline, mais aussi sur la vitesse individuelle et la vitesse par équipes. Au dernier rassemblement à Saint-Quentin-en-Yvelines avant le début des Championnats du Monde, la Finistérienne répond à DirectVelo.

DirectVelo : Comment se termine ta préparation ?
Virginie Cueff : Ça a été très intense mais je m'y attendais. Je ressors de ma préparation sans blessure, avec beaucoup de force et de foncier. C'est tout ce que je souhaitais. Je me concentre maintenant sur mon état de fraîcheur et mon affûtage pour être prête le jour J. La forme s'améliore petit à petit. Il y a encore une semaine j'étais très fatiguée, je dormais tout le temps, mais ça commence à aller mieux.

Tu étais en bonne forme en fin d'année. Comment fait-on pour maintenir son niveau pendant l'hiver ?
C'est vrai que je me sentais bien aux Championnats d'Europe mi-octobre et à Cali (première manche de Coupe du Monde, en Colombie) à la fin du mois. C'était un peu plus compliqué à Cambridge (Nouvelle-Zélande) début décembre. Pendant l'hiver, ce n'est pas facile. Il faut prendre garde à ne pas tomber malade. Je fais aussi très attention à mes sensations au jour le jour. J'ai fait des tests avec des exercices en musculation et d'autres sur piste. Grâce à cela, je sais exactement ce qui fonctionne ou pas. Je sens que ça m'a servi pour progresser parce que je mets de plus gros braquets et je roule plus vite.

« NE PAS SE REPOSER SUR NOS LAURIERS »

Sur quelles disciplines penses-tu avoir le plus de chances de briller à Londres ?
Déjà par équipes, on vise une qualification pour les Jeux (lire l'interview de Sandie Clair ici). Nous sommes bien parties mais il ne faut surtout pas se reposer sur nos lauriers, l'écart avec nos poursuivantes est très réduit. Les Anglaises sont derrière nous mais elles seront chez elles, avec leur public pour les encourager.
Du côté de l'individuel, j'aimerais faire un gros 200 mètres lancé et me situer dans le haut de tableau. Il faut que je parvienne à reproduire ce que j'ai fait aux Europe et à Cali. Le keirin est une épreuve aléatoire donc ce n'est pas forcément la plus forte qui gagne. Malgré tout je vise la grande finale, avec un podium à la clé. Si je parviens à faire tout ça, je serai très satisfaite.

Que penses-tu de tes adversaires ?
Elles seront toutes présentes. Il y aura pas mal d'Européennes, une Australienne, une Chinoise... A chaque fois ce sont à peu près les mêmes que je rencontre donc on se connaît bien. Je m'attends à du haut niveau, avec des filles qui sont d'ores et déjà qualifiées pour les Jeux et qui seront là simplement en guise de répétition avant Rio. Il y en a d'autres, comme moi, qui partiront avec le couteau entre les dents et qui ne lâcheront rien.

Quel sera ton programme entre les Mondiaux et les JO ?
Je vais couper quelques jours après Londres. Ensuite on partira en stage route à Hyères avec l'objectif de reprendre du foncier. Après quoi, on s'axera à nouveau sur de gros blocs piste-musculation. Je sais que ça va être dur sur le moment mais qu'à terme ce sera bénéfique. On disputera aussi une épreuve pré-olympique à Rio fin-avril, ce qui nous permettra de bien repérer les lieux. Enfin, on refera un stage de plusieurs semaines avant les Jeux, mais je ne sais pas encore où.  

Crédit photo : Gautier Duet - DirectVelo.com
 

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