Tour des Flandres : La France veut « décanter la course »

Crédit photo Joeri De Coninck
Quinze jours après la Kattekoers se dispute ce samedi le Tour des Flandres Espoirs, deuxième manche de la Coupe des Nations. Particularité cette année, l'absence de monts pavés. L'entraîneur de l'Equipe de France Espoirs, Pierre-Yves Chatelon, fait le point pour DirectVelo.
LE PARCOURS
« Le circuit est différent des autres années. C'est un petit peu décevant de voir que les monts ne sont pas pavés (lire ici). Je trouve que cela dénature l'esprit du Tour des Flandres. C'était plus sympa l'an dernier, avec notamment l'ascension du Koppenberg. Cela dit, le circuit final est aussi dur. Les monts reviennent plus vite. Potentiellement, cette année, il est même plus facile de faire la différence "à la bascule" du dernier mont. Il est en effet plus proche de l'arrivée que par le passé. Le parcours reste intéressant même si le nom de la course parait un peu usurpé, bien que nous soyons dans les Flandres ! »
LA SELECTION
« Comme dans le football, par rapport à la Kattekoers, nous avons deux changements et c'est du poste pour poste. Jérémy Lecroq est réservé pour le ZLM Tour. Il a du mal dans les bosses à forts pourcentages, je l'ai encore constaté le week-end dernier à la Boucle de l'Artois. Il est remplacé par Corentin Ermenault. Comme Jérémy, c'est un coureur athlétique. Ils évoluent dans le même registre.
A la place d'Elie Gesbert, j'ai choisi Valentin Madouas. Cela permet de faire souffler Elie, qui avait par exemple enchaîné la Kattekoers et le Circuit du Mené. Valentin est lui dans le même registre qu'Elie. J'ai gardé l'ossature de la Kattekoers (Peters, Pouilly, Sellier et Touzé, NDLR) car l'équipe avait donné satisfaction. »
LA TACTIQUE A SUIVRE
« A la Kattekoers, Simon Sellier et Damien Touzé s'étaient retrouvés dans l'échappée matinale. Nous craignions les bordures, mais au final tout était rentré dans l'ordre avant les monts. Il y avait eu deux courses en une ce jour là. Nous avions pris les devants et c'était finalement inutile. Depuis, je subis les sarcasmes de Jean-Pierre Dubois (le sélectionneur de la Belgique, NDLR) qui me dit qu'eux savaient que s’échapper avant les monts ne servait à rien. C'est de bonne guerre (sourires).
Sur ce Tour des Flandres, il ne faudra pas bouger avant le 120e kilomètre environ. Avant, toutes les tentatives seront vouées à l'échec. Ce serait griller une cartouche pour rien. Ensuite, nous devons essayer de décanter la course, provoquer les choses. Nous savons le faire. Les Danois Mads Pedersen et Mads Würtz Schmidt détiennent les clés de la course, ce sont des "bisons". Mais comme le parcours est technique, un coureur comme Nans Peters peut tirer son épingle du jeu. Nous ne pouvons pas attendre une arrivée au sprint. Nous n'avons pas un candidat à la victoire si cela arrive groupé, nous n'avons pas le coureur capable d'arranger un peloton. »