Rudy Kowalski travaille pour être plus sage

Crédit photo Julie Desanlis

Crédit photo Julie Desanlis

Juste après sa dernière sortie avant le Rhône-Alpes Isère Tour, Rudy Kowalski est revenu pour DirectVelo sur son début de saison. A 25 ans et après trois années passées au sein de l’équipe Continentale Roubaix Métropole Européenne de Lille, il  espère retrouver une place dans le peloton professionnel. Après le RAIT, l’ancien meilleur grimpeur des 4 Jours de Dunkerque disputera la troisième manche de la Coupe de France de DN2 - les Boucles de la Marne - pour se qualifier pour le Championnat de France Amateur à Vesoul. "C’est le premier rendez-vous que j’ai coché au début de la saison, indique-t-il. J’espère que l’on y sera".

DirectVelo : Comment te sens-tu après ces premiers mois de compétition ?
Rudy Kowalski : La forme est là. J’ai été très souvent placé et j’ai pas mal tourné autour de la victoire. Je suis satisfait de ma 4e place au Tour du Périgord surtout que jusqu’à présent je n’étais pas un coureur de Coupe ou de Championnat. Mais j’avoue que j’en ai un petit peu ras-le-bol des places d’honneur (rires).

Le retour au niveau amateur a été digéré ?
Mon objectif est de retrouver un contrat pour l’année prochaine. Au niveau physique, je craignais un peu le rythme débridé des courses amateurs mais je me suis vite habitué. Il faut dire que chez les pros, je ne suis pas resté dans le peloton. J’ai continué à courir à ma manière en prenant les échappées ou en tentant des coups dans le final. J’ai vu dès le début de saison que je pouvais peser sur les courses donc ça a été positif. J’avais une petite pancarte et je vois que maintenant, les costauds font attention à moi. C’est bon signe. L’expérience acquise chez les pros me sert aussi. Quand je loupe une course, je sais que ce n’est pas la fin du monde. Je gère mieux ma saison, quand je ne suis pas dans le coup, je n’hésite pas à arrêter. Ce sont des petites choses qui font gagner de la fraîcheur.

PROFITER DES OCCASIONS SUR LE RAIT

Et ton penchant pour l’attaque ?
Je travaille pour être plus sage. A certains moments, j’en fais trop mais c’est mon tempérament. Je n’aime pas « les suceurs de roues » donc je n’ai pas envie d’en devenir un. Si je ne finis pas la course avec les batteries à zéro, je ne me sens pas bien, quitte à perdre de l’énergie. J’essaie de me corriger mais sur la durée, le naturel reprend le dessus. Là sur le RAIT, il faut que je joue de mon statut d’amateur par rapport aux pros pour ne pas trop en faire.

Justement le RAIT, c’est une course importante pour le club et pour toi  aussi ?
Pour le club, c’est un peu notre championnat du monde. Il y a un départ et une arrivée à Charvieu-Chavagneux donc il faudra être présent. Personnellement, c’est aussi  important de se montrer mais je n’ai pas de pression. Je me dis que je retrouve le peloton après six mois. Je connais les schémas de course des pros même si sur une Classe 2, il y a plus d’attaques. Je vais  prendre la course au jour le jour en visant des étapes. Je les ai reconnues, la première et la troisième ne vont pas être faciles. La première avec un circuit final et une bosse de 2 km est propice aux attaques. Pour le classement général, ça dépendra de la course mais je pense que la deuxième étape sera pour les grimpeurs. Elle me parait difficile. Il faudra profiter des occasions et tenter de mettre au fond.

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