Jayson Rousseau : « Partager plus qu’un maillot »
2016 restera une année sans pour Jayson Rousseau. Aucune victoire. Deux podiums sur le Tour de Guadeloupe et une 4e place sur les Championnats de Bretagne, loin des résultats qu’il attendait pour sa première année en DN1. "Je ne veux pas me trouver d’excuses mais les rares fois où je suis arrivé pour la gagne, je suis tombé". Le coureur de 22 ans qui a quitté Sojasun espoir-ACNC pour rejoindre l’Océane Top 16 partage avec DirectVelo son bilan et ses attentes pour la prochaine saison.
DirectVelo : Que retiendras-tu de cette année 2016 ?
Jayson Rousseau : On peut appeler ça une année "sans" ou "noire" ! Je n’ai quasiment jamais pu sprinter pour la victoire. Je ne veux pas me trouver d’excuses car comme on dit : il y a des explications aux chutes. Mais c’est souvent tombé juste devant moi… Même à Buxerolles où je fais 7e, je me boite à dix bornes de l’arrivée. Le plus dur à digérer a sans doute été ma chute sur le Tour de Bretagne.
Ensuite, as-tu eu du mal à retrouver la motivation ?
Je suis tombé dans un cercle vicieux. A force de tomber, tu prends moins de risques. Les résultats n’arrivent pas comme tu le souhaiterais et au fur et à mesure la motivation décline. J'avais besoin de plus de soutien de la part de l’équipe… C’était dur de parler avec les directeurs sportifs. Il n’y avait pas le feeling entre l’équipe et moi. Ça arrive. Ce n’est la faute de personne à mon avis.
« ME DEFONCER POUR UNE EQUIPE »
Tu l’as senti dès ton arrivée ?
Au début tout est beau. Puis plus le temps passe et plus j’avais l’impression que l’équipe manquait de cohésion. Je pense que ça s’est d’ailleurs vu au niveau des résultats. Je sortais d’une année à l’UC Cholet où nous étions vraiment soudés. J’ai besoin de partager plus qu’un maillot avec mes coéquipiers pendant la semaine pour me sentir bien. J’avais besoin de retrouver un esprit famille, une bande de potes. Je pense que c’est le cas à l’Océane Top 16. C’est en tout cas ce que j’ai ressenti lors du premier rassemblement. Les gars sont contents de se retrouver. Ils ont des choses à se dire. Pour être bien, j’ai besoin de me défoncer pour l’équipe.
Physiquement, qu’est ce qui t’as manqué en 2016 ?
J’ai l’impression de stagner depuis deux saisons et j’en suis le premier fautif. J’ai fait pas mal d’erreur au niveau de l’entrainement. L’hiver dernier, j’ai pris du muscle et je n’ai jamais réussi à perdre ce poids pendant la saison. Je ne passais plus les bosses. Pour la première année, je vais collaborer avec un entraineur. Il fallait que je rencontre une personne en qui je puisse avoir confiance et avec qui je puisse avoir de vrais échanges. Je vais tout faire pour être sérieux cette saison et finir sans regret.
C’est-à-dire ?
Si je n’ai pas de contact pour passer professionnel, j’arrêterai. Je n’ai pas envie de rester bloqué sur le vélo à mon âge. Il y a d’autres domaines qui m’intéressent autant que le cyclisme. J’ai plusieurs projets, je n’aurai pas de mal à passer à autre chose.