Jonathan Couanon n'a pas failli. Régulier depuis le début de saison, le Provençal était attendu comme l'un des hommes forts du VC La Pomme-Marseille pour la première manche de la Coupe de France DN3, la Vienne Classic. Troisième sur la ligne d'arrivée (voir classement), il permet à sa formation d'empocher de gros points au classement par équipes. Le coureur de 19 ans confirme surtout qu'il faudra compter sur lui lors des prochaines manches. Jonathan Couanon fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Tu as su répondre présent ce dimanche sur la Vienne Classic...
Jonathan Couanon : J'étais très motivé comme l'ensemble de l'équipe. La première manche de la Coupe de France est toujours un moment particulier. Il est important de bien rentrer dans la compétition et de marquer de gros points. Au départ de la course, on s'était dit qu'il valait mieux avoir un mec devant pour être certains de ne pas passer au travers et même, éventuellement, avoir un coup d'avance. C'était chose faite avec Lucas De Rossi qui s'est retrouvé dans le bon groupe. Derrière, on était tranquille et il n'y avait plus qu'à attendre que ça bouge. 

Et ça a été le cas avec des coups de bordure ?
Oui, à partir du kilomètre 80 environ, avant le circuit. Puis un peu plus tard, je suis sorti avec Clément Davy. On a fait un petit morceau de route tous les deux et ensuite, deux autres gars sont rentrés dont Erwann Brenterch (et Benoît Rio, NDLR). Au bout d'un moment, je n'ai plus roulé car je savais qu'il y avait Lucas (De Rossi) à l'avant. Finalement, notre groupe de quatre est rentré sur l'avant mais entre temps, un coureur était ressorti et avait déjà plus d'une minute d'avance (Johan Paque, NDLR). Brenterch en a mis une dans une bosse et j'ai été le seul à pouvoir y aller. On a fait la fin de course tous les deux. 

« LE VENT ET LES BORDURES NE M'ONT PAS GÊNÉ »

As-tu espéré pouvoir revenir sur l'homme de tête ?
Pas vraiment puisque l'écart était déjà très élevé. Il n'y a pas de regrets à avoir car avec Brenterch, on a bien roulé et pourtant, on a continué de perdre du temps sans arrêt jusqu'à la ligne d'arrivée. On peut dire que le plus fort a gagné, il était vraiment costaud. J'ai aussi été battu par plus fort pour la deuxième place car Brenterch est clairement plus rapide que moi. Mais faire troisième est un bon résultat.

Ce podium confirme ton bon début de saison...
C'est vrai que ça marche bien pour l'instant. C'était déjà le cas dès les Boucles du Haut-Var (3e à Montmeyan). Globalement, j'étais content de ce que j'avais fait au mois de février même si j'ai été déçu de mon Grand Prix du pays d'Aix. Je savais que la condition était bonne et il n'y avait pas de raison que ça ne marche pas. Même si c'était piégeux sur cette Vienne Classic, le vent et les bordures ne m'ont pas gêné. Je frotte bien maintenant (sourires).

« POUR L'INSTANT, JE VAIS SOUFFLER »

En quelques semaines, tu t'es affirmé comme l'un des éléments clefs de l'effectif du VC La Pomme Marseille pour la saison 2017 ?
Je suis Espoir deuxième année maintenant et on va forcément compter sur moi dans l'équipe. J'ai envie de marquer de gros points sur les prochaines manches de la Coupe de France mais j'aimerais aussi gagner une belle course en Elite. Je vais préparer tout ça dans les prochaines semaines mais pour l'instant, je vais d'abord souffler deux semaines. La Vienne Classic marquait la fin de mon premier cycle. J'ai besoin de souffler car derrière, il y aura un gros mois d'avril et trois manches de Coupe de France qui vont s'enchaîner. Les parcours de ces manches peuvent me convenir. 

L'équipe espère-t-elle monter en DN2 ?
C'est un petit objectif. Le chemin sera très long car nous n'avons disputé qu'une manche, mais pour l'instant on peut dire que nous sommes bien partis (voir classement). On sait que les parcours des manches de Coupe de France doivent permettre à nos puncheurs de s'exprimer. Nous sommes beaucoup dans l'équipe à avoir des profils pour marcher sur ces courses-là. Alors s'il y a la possibilité de monter...