Maxence Moncassin a chuté ce mardi dans le final de la deuxième étape du Tour de Normandie (2.2), disputée entre Neufchâtel-en-Bray et Forges-les-Eaux (148,5 kilomètres). Ce qui n'a pas empêché le coureur âgé de 20 ans de disputer le sprint. Le sociétaire du GSC Blagnac VS 31, classé 9e de l'étape (voir le classement), revient sur sa journée pour DirectVelo.

DirectVelo : Comment as-tu vécu le final de cette deuxième étape ?
Maxence Moncssin : C'était très tendu dans les 20-30 derniers kilomètres. Sur le circuit final, ça vissait dans le faux-plat montant. Il y a eu des cassures. Heureusement, nous étions bien placés avec mes coéquipiers. Nous avons parlé avec Yoan Verardo et nous avons décidé de jouer ma carte. Mais à douze kilomètres de l'arrivée, j'ai chuté. Je suis vite reparti. J'avais à cœur de rentrer au sein du peloton car je m'étais loupé hier (lundi) même si l'arrivée (voir le classement de 1ère étape), en bosse, n'était pas vraiment pour moi. Je suis rentré avant le faux-plat, à six-sept kilomètres de l'arrivée. Un coéquipier m'a attendu pour boucher les derniers mètres. Je me suis ensuite faufilé, et j'ai retrouvé une bonne place à environ trois kilomètres de l'arrivée.

« UN PEU DECU MAIS... »

Tu surveillais un coureur en particulier ?
J'avais choisi de prendre la roue de Justin Jules (WB-Veranclassic-Aqua Protect). Ça frottait beaucoup, c'était tendu mais je me sentais bien. J'étais vers la 15e position au dernier virage. A la relance, le peloton était très tendu donc ça ne frottait pas énormément. Hélas, à cause de ma chute, le 11 ne passait pas. Et je finis 9e...

Quel est ton sentiment sur cette place ?
Je suis un peu déçu mais vu les circonstances c'est plutôt bien. Il y avait moyen de faire mieux. Comme je le disais, je me sentais bien. La semaine n'est pas terminée. Je pense que d'autres étapes vont se terminer au sprint.

Tu te savais en forme ?
En janvier, je suis resté un mois en stage avec Pavel Sivakov, et trois de ses coéquipiers chez BMC Development : Nathan Van Hooydonck, Pascal Eenkhoorn et Bram Welten. Sur l'Essor Basque, j'étais en bonne condition. J'étais devant sur la première manche quand Yoan s'impose. Hélas, j'ai eu la crève après l'Essor. J'ai été gêné pendant deux semaines. Les Plages Vendéennes ont été compliquées, idem pour Manche-Atlantique. Je vais mieux depuis Paris-Troyes. Je me rends d'ailleurs compte que je préfère la façon de courir en classe 2...

C'est à dire ?
Ça peut être plus tranquille. Il y a un tempo de la part du peloton. Aujourd'hui, c'était une étape tranquille même si ça a roulé fort dans le final. Nous avons pris du plaisir. C'était "facile". Bon, pour les coureurs de Fortuneo-Vital Concept qui ont roulé ça a dû être plus compliqué.

« UN PODIUM SERAIT DEJA SUPER »

Sprinter, tu aimes ça ?
J'adore ! J'aime bien quand ça va déjà vite avant le sprint... Il ne faut pas pour moi que ça se fasse à la "giclette". J'apprécie quand il faut en remettre. Mon grand gabarit est un avantage...

Tu bosses le sprint à l'entrainement ?
Comme je n'étais pas super bien ces derniers temps, pas beaucoup. Mais oui sinon j'aime bien me tester à l'entraînement. Je regarde les watts développées... Il n'y a pas beaucoup de 1ère catégorie vers chez moi, ce n'est donc pas évident de bosser avec d'autres coureurs à l'entraînement alors je me mets des handicaps.

Il reste encore cinq étapes sur ce Tour de Normandie...
L'objectif pour l’équipe est de défendre la 5e place au classement général de Flavien (Maurelet). Et pourquoi pas faire mieux ? Par ailleurs, nous sommes trois coureurs, avec Yoan et Boris (Zimine), à aller vite...Il faut en profiter. A titre personnel, faire un podium sur une étape serait déjà super. C'est un autre niveau ici.