Creuse Oxygène : « Si tu n'aimes pas ça... »
Après un début de saison mitigé, la formation Creuse Oxygène Guéret - nouvelle venue en DN1 - semble avoir trouvé ses marques. Actuellement 12e au classement par équipes de la Coupe de France, le club du Limousin compte bien confirmer sa récente montée en puissance par un bon contre-la-montre par équipes, ce samedi, sur le Trophée Gustave Beignon (Vendée), troisième manche de la Coupe de France. Le directeur sportif, Yoann David, fait le point avec DirectVelo avant ce rendez-vous d'importance.
DirectVelo : Comment s'annonce le contre-la-montre par équipes pour la formation Creuse Oxygène ?
Yoann David : Plutôt pas mal ! On a pris confiance récemment sur l'Essor Breton. Nous sommes arrivés sur place jeudi et on a été rouler sur ce parcours que l'on connaissait déjà puisqu'on l'avait repéré pendant la journée de repos sur le Circuit des Plages Vendéennes. On a aussi voulu peaufiner les derniers réglages ce vendredi. Maintenant, les dés sont jetés.
« AUCUNE PHASE DE REPOS »
Quelles sont les spécificités de ce parcours de 51 kilomètres ?
Techniquement, il n'est pas très compliqué. Il n'y a jamais de succession de virages ou trop d'aménagements urbains. Il n'y a pas non plus de véritable descente sinueuse. Il est assez simple en ce sens-là. Par contre, il n'y a aucune phase de repos, où l'on peut se relâcher un peu. On est en prise pendant les 51 kilomètres.
C'est un chrono de purs spécialistes ?
Il est fait pour une équipe homogène. Les vainqueurs seront sûrement ceux qui garderont une parfaite cohésion le plus longtemps possible. Il faudra être solidaire dans l'effort.
« UN ASPECT MENTAL TRÈS FORT »
La différence se fera-t-elle sur les éléments les plus forts ou les plus faibles de chacun des groupes ?
Je pense qu'il vaut mieux avoir six coureurs moyens que un coureur très fort et cinq "nuls" avec un gars qui mettrait tous les autres dans le rouge. La tactique sera importante. C'est comme dans une échappée : Si un mec est très fort et met les autres dans le dur, ça ne peut pas aller loin et on perd en efficacité. Le matériel sera aussi important bien sûr et de ce point de vue là, nous ne sommes pas les plus à plaindre.
Comment les six coureurs ont-ils été choisis pour ce chrono : fallait-il simplement prendre les six meilleurs rouleurs, ou y'avait-il d'autres données à prendre en compte ?
Bien sûr, il faut prendre des mecs qui roulent bien mais surtout des mecs qui aiment ça. Dès le premier stage hivernal, on avait sondé tous les coureurs du groupe pour savoir qui était motivé. Il y a un aspect mental très fort dans le chrono : si tu n'aimes pas ça, ce n'est pas la peine d'y aller. Il y avait huit-neuf gars motivés pour participer. Ensuite, les tests ont permis de choisir.
« ON A CIBLÉ CETTE PÉRIODE-LA »
La formation Creuse Oxygène est actuellement 12e du classement de la Coupe de France DN1 après les deux premières manches...
On est à notre place. Au soir de la première manche (le Tour du Canton de l'Estuaire, NDLR), nous avions 0 point et là, ça ne reflétait pas du tout le niveau du groupe. Tout le monde le savait. Du coup, ça permettait de relativiser un peu mais c'était quand même dur de savoir que nous avions déjà grillé notre joker dès la première course. Heureusement, on a fait ce qu'on avait à faire sur le Tour du Lot-et-Garonne. Les bonnes courses arrivent et la dynamique est bonne. Le groupe se sent fort. A nous de continuer à ce rythme-là.
Outre la Coupe de France, l'équipe compte trois succès depuis le début de l'année et de nombreuses places d'honneur (voir ici). C'est satisfaisant ?
Le groupe monte en puissance. Le démarrage a été un peu poussif mais on savait que la plupart de nos coureurs allaient arriver en forme pour le début des beaux jours. On a ciblé cette période-là, avec des courses comme le Tour du pays roannais. Le meilleur doit être pour les prochaines semaines.