Pavel Sivakov : « C’est énorme ! »

Crédit photo Kim Caritoux

Crédit photo Kim Caritoux

Pavel Sivakov (BMC Development Team) s'est imposé en solitaire sur la dernière étape de la Ronde de l'Isard. Au terme des 142 kilomètres reliant Lavelanet à Saint-Girons, il devance James Knox (Team Wiggins) et Tiago Antunes (Portugal). Le coureur russe remporte également le classement général final, succédant au palmarès à Bjorg Lambrecht (Lotto-Soudal U23), 2e de cette édition 2017. Une fois la ligne franchie, il revient sur sa course au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Est-ce que tu penses avoir réalisé un exploit aujourd'hui en partant seul de cette façon ?
Pavel Sivakov : Peut-être pas un exploit, mais j'ai énormément donné de moi-même. J'ai attaqué dans la descente du col d'Agnes, à près de 50 kilomètres de l'arrivée. Je savais que la route était dangereuse, j'avais reconnu le final et je savais qu'on pouvait faire des écarts ici. Quand j'ai vu qu'il y avait un trou au bas de la descente, je me suis dit que seul, je pouvais peut-être continuer mon échappée jusqu'au bout.

Quel bilan tires-tu de cette Ronde de l'Isard ?
C'est énorme ! Je n'arrive pas à y croire ! J'étais principalement venu pour préparer le Giro Espoirs, mais je me suis pris au jeu, parce que c'est vraiment une course qui se déroule à la maison. J'ai entendu beaucoup de gens crier mon nom sur le parcours. Je ne m'attendais pas à un tel résultat.

PAS DE REGRET POUR LE PLATEAU DE BEILLE

Regrettes-tu d'avoir laissé la victoire d'hier à Lambrecht ? En l'emportant à Beille, tu aurais fait un carton plein sur les étapes de cette année...
Je n'ai aucun regret. C'est Bjorg qui a fait toute la montée en tête hier lorsque nous étions échappés. Si je l'avais attaqué, je me serais peut-être exposé à un contre dangereux, donc il est vrai que nous avons passé un accord, et je n'ai pas de regret.

T'es-tu découvert des qualités de grimpeur ?
Oui, très clairement. Je savais que j'avais des aptitudes mais pas à ce point là. J'ai couru le Val d'Aoste l'an dernier ainsi que le Tour de l'Avenir (8e et 11e du classement général, NDLR). Je n'avais jamais gagné à ce niveau, pas même chez les Juniors. Maintenant je suis confiant dans mes chances de bien figurer sur le Giro, à condition de bien récupérer d'ici là. En tout cas, j'ai pris beaucoup de plaisir sur cette Ronde de l'Isard et j'espère en prendre autant sur les prochaines épreuves.

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