Alexis Gougeard : « Attendre le bon moment »

Crédit photo Jean-Charles Dancerelle - DirectVelo

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Alexis Gougeard (AG2R La Mondiale) a remporté ce dimanche, à Saint-Martin-de-Landelles (Manche), la 38e édition de la Polynormande (1.1), douzième manche de la Coupe de France-PMU. Après 168,9 kilomètres de course, il a devancé Johan Le Bon (FDJ) et Laurent Pichon (Fortuneo-Oscaro). Retrouvez la réaction du vainqueur recueillie par DirectVelo.

DirectVelo : Comment as-tu géré les derniers kilomètres aujourd'hui ?
Alexis Gougeard : Dans le final, on était encore un bon groupe. A la cloche, Le Roux sort avec un coureur de Cofidis. On revient dans un deuxième temps avec Guillaume Martin. Je savais que Laurent Pichon était costaud, et il a fait le saut dans la bosse. Il fallait bien gérer ses efforts. J'ai contré un Cofidis qui a tenté sa chance à 1,5 kilomètre de l'arrivée, et à partir de là, c'était sauve qui peut, à bloc jusqu'à la ligne.

Tu n'avais plus gagné depuis 2015, commençais-tu à douter ?
Cela faisait un moment que je n'avais pas gagné. La saison n'avait pas été très bonne jusqu'à maintenant. Depuis les Championnats de France, où je fais 5e sur le contre-la-montre, la forme revient bien. Doucement mais sûrement. Je suis vraiment content de gagner ici. J'ai eu un début de saison compliqué, donc je suis content que cela revienne de cette façon. On a également été en stage en montagne avec l'équipe, et le résultat s'est vu en Wallonie où j'étais plutôt bien.

« LE REGARD DU PELOTON NE M'INTÉRESSE PAS »

Sur le Tour de Wallonie, que t'a-t-il manqué ?
J'ai manqué de patience, car j'avais envie de faire les choses bien, et j'en ai peut-être trop fait. J'avais la course d'aujourd'hui dans un coin de ma tête, j'avais très envie de mettre au fond cette année et je suis très heureux de m'imposer ici. Aujourd'hui, j'ai été plus patient. On n'était pas forcément en position de force avec l'équipe, avec six coureurs au départ. Il fallait gérer nos efforts. Je me suis retrouvé devant avec un stagiaire (Kevin Geniets) qui marche bien et qui a bien couru. Dans le final, j'ai su attendre le bon moment et ça a payé.

Après ta victoire d'étape sur la Vuelta en 2015, le peloton te regardait-il différemment ?
Le regard du peloton ne m'intéresse pas. Je me suis mis la pression tout seul après ça. Je ne prenais plus vraiment de plaisir pendant un moment... Mais le plaisir revient et je vais pouvoir aller de l'avant. On va avoir un bon groupe sur l'Eneco Tour, avec un Oliver Naesen très en forme.

Ton coéquipier Benoît Cosnefroy disputait sa première course en tant que professionnel à domicile...
J'avais couru le Tour du Limousin avec lui. C'est un coureur qui ne lâche rien et il l'a confirmé cette année avec ses différentes places. C'est un bon coursier et on verra ce qu'il nous réserve sur la fin de saison.

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