Triple Champion de France de la vitesse, Quentin Lafargue abordait ce Championnat 2017 dans le costume du tenant du titre. Les temps des 200 mètres lancés ont établi une nouvelle hiérarchie qui s’est confirmée pendant les matchs. Sébastien Vigier a prouvé qu'il était en grande forme (lire ici). C’est justement face au futur Champion de France que s’est incliné Quentin Lafargue en demi-finale après avoir sorti François Pervis en quart. Il a ensuite de nouveau perdu en deux manches contre Benjamin Edelin pour se contenter de la quatrième place. Déçu mais beau joueur, le coureur des Girondins de Bordeaux est revenu sur son tournoi de vitesse pour DirectVelo.

DirectVelo : Quel est ton sentiment après ce tournoi de vitesse ?
Quentin Lafargue : Je suis déçu mais c’est le jeu. Il fallait être en forme et j’arrive un peu à court de condition. Je suis heureux pour les coureurs devant car je suis battu par de bons gars qui se bougent au quotidien pour être performants. A titre personnel, c’est une déception mais ça permettra de créer plus d’émulation entre nous. Et à la fin d’élever le niveau. Quand tu vois un temps comme 9’’79 à Hyères, tu te dis qu’il va falloir réagir et pas attendre longtemps pour remettre en route.

« QUATRIÈME C’EST TRISTE MAIS C’EST LE JEU »

Tu dis être arrivé à court de forme…
J’ai travaillé comme un fou jusqu’à maintenant mais j’arrive un peu à court de forme effectivement. Je ne veux pas me trouver d’excuse. J’ai été battu et les trois devant forment un super podium.

As-tu des regrets sur tes courses ?
Non car j’ai de mauvaises sensations. Dans ces cas-là, tu prends rarement les bonnes décisions. J’ai fait des erreurs mais dans le rouge ont fait rarement les bons choix. Je suis arrivé ici pour batailler. Je ne suis pas dans la même phase que les plus jeunes qui sortent des Championnats d’Europe mais je venais ici pour faire jeu égal. Quatrième c’est triste mais c’est le jeu.

« CONQUERANT SUR LE KEIRIN ET LE KILOMETRE »

Place maintenant au keirin (jeudi) et au kilomètre (vendredi) ?
J’ai l’impression d’être un peu diesel maintenant et ces deux disciplines lancées me correspondent sans doute mieux. Je serai conquérant sur le keirin et sur le kilomètre.

Comment vois-tu le retour à la compétition des sprinteurs présents à Rio lors des derniers Jeux Olympiques ?
C’est bien qu’une nouvelle émulation se crée. Il y en a eu une mauvaise pendant trop longtemps. Demain, il faut qu’on bataille pour être les meilleurs et si la concurrence est saine, c’est le meilleur moyen de se pousser vers le haut.