Comment la révélation du début de saison, vainqueur de Manche-Atlantique et du Tour du Lot-et-Garonne (Coupe de France DN1) a-t-elle passé l’été ? Stagiaire au sein de l’équipe Direct Energie, Mathieu Burgaudeau a découvert le peloton pro sur le Tour de l’Ain. Il a été le week-end dernier proche de remporter les 3 Jours de Cherbourg, battu par Maxime De Poorter (EFC-L&R-Vulsteke) à la place. Il revient pour DirectVelo sur ses trois derniers mois.

« COMPLIQUÉ AU MOIS DE JUILLET »

« L’été a commencé par une chute sur la SportBreizh. Je n’ai rien eu de cassé mais des douleurs au niveau des lombaires. J’ai cru que ce n’était pas grand chose et je suis revenu, trois semaines plus tard, sur le Tour du Pays Roannais mais ce n’était pas possible. J'ai dû abandonner. Je me suis reposé deux semaines supplémentaires et je pensais être bien sur les Championnats de France Espoirs mais j’ai pris un gros coup de chaud. Finalement, j’ai eu un mois de juillet assez compliqué et après cette chute, j’ai eu du mal à retrouver la forme.

« PLEIN LES YEUX SUR LE TOUR DE L’AIN »

Le Tour de l’Ain, début août, m’a fait beaucoup de bien. Je pense que j’avais besoin d’une course à étape difficile comme celle-là pour revenir. Je suis sorti mieux qu’au début de la première étape. C’était ma première course en tant que stagiaire, j’en ai pris plein les yeux. On sent l’écart qu’il y a entre le monde amateur et pro, surtout au niveau de la médiatisation. Sportivement les moyennes sont similaires mais il faut reconnaître que ça monte plus vite dans les cols. Je suis loin des premiers mais je n’ai pas été ridicule en montagne.

« DES 3 JOURS DE CHERBOURG FRUSTRANT »

Je me suis senti de mieux en mieux après le Tour de l’Ain et j’ai confirmé sur les 3 Jours de Cherbourg. Quand j’ai vu que j’étais dans le coup après la première étape, je me suis dit que c’était mon heure car je n’avais pas encore remporté de course par étapes. J’ai pris mes responsabilités dans la dernière côte à deux kilomètres de l’arrivée. Comme le leader (Samuel Leroux) avait lâché, j’ai roulé au sommet. Je me fais contrer à 800 mètres par le Belge (Maxime De Poorter). J’ai fait une erreur… J’étais vraiment déçu pour l’équipe qui m’avait mis dans les meilleures conditions. J’ai tout tenté le dernier jour mais je n’ai pas réussi à lâcher le maillot jaune. On termine dans la même seconde mais c’est lui qui gagne. C’est frustrant car j’ai fait la course tous les jours mais ça fait partie de mon apprentissage.

« PLUS DE COURSES À ÉTAPES »

Je suis content de retrouver la forme avant la fin de saison. Je vais normalement recourir avec Direct Energie. Sinon nous avons encore de belles courses avec le Vendée U. Nous allons continuer de courir comme nous savons le faire. Je me suis aperçu cette saison que j’étais à l’aise sur les courses à étapes. J’encaisse bien. L’année prochaine j’aimerais en faire plus en montagne,  comme la Ronde de l’Isard. Je n’ai pas un physique de grimpeur mais j’aime bien puis on en tire des bénéfices pour les prochaines courses ».