Mondial - Dames : « Pas idéal pour les Belges »
Après avoir pu prétendre aux médailles lors des dernières éditions, la Belgique devra faire profil bas sur le prochain Championnat du Monde pour Dames Elites et Dames Juniors. Le coach fédéral Ludwig Willems a décidé de faire appel à Jolien D’Hoore, Jessy Druyts, Ann-Sofie Duyck, Lotte Kopecky et Kelly Van den Steen pour l’épreuve en ligne chez les Elites, et Duyck pour le chrono. Chez les Dames Juniors, Alana Castrique et Shari Bossuyt disputeront le chrono, et seront suppléées par Lotte Rottman pour l’épreuve en ligne. Pour DirectVelo, Ludwig Willems, sélectionneur national dans les catégories féminines fait le point. .
DirectVelo : Ce sera sans doute plus difficile de viser une médaille cette année que lors des deux derniers Championnats ?
Ludwig Willems : On ne sait jamais, mais c’est peut-être un objectif un peu élevé. Lors des Championnats d’Europe, Ann-Sophie Duyck avait sorti un très bon chrono mais le parcours sera différent. Au Mondial, ce sera beaucoup plus dur. Nous arrivons en fin de saison, et la fraîcheur sera déterminante. Contrairement à la majorité de ses adversaires qui disputent un programme route complet, Ann-Sofie peut se concentrer pleinement sur le contre-la-montre. C’est un avantage.
Et pour la course en ligne ?
Il faut être réaliste, le parcours n’est pas taillé pour notre équipe. A Richmond et au Qatar, nous avions des tracés idéaux pour Jolien D’Hoore. Ici, il faudra aborder la course d’une façon diamétralement opposée, sans leader attitrée. La clé sera de parvenir à anticiper, à prendre l’échappée matinale pour avoir un petit avantage quand les meilleurs attaqueront et ensuite espérer les accrocher.
« SE CREER D'AUTRES OPPORTUNITES »
Ce ne sera pas compliqué tactiquement ?
Bien sûr, mais il faut s’adapter au parcours. On ne peut pas faire autrement. Avant, nous devions préparer le sprint pour Jolien. Ici, on ne peut pas se le permettre, alors il faudra se créer d’autres opportunités.
Et dans la catégorie Juniors, que peut-on attendre ?
Les points d’interrogation sont encore plus grands que chez les Elites. Durant la saison, nous n’avons que de rares contacts avec le peloton international, et ils se déroulent systématiquement sur des tracés plats comme à Gand-Wevelgem ou aux Pays-Bas. On peut se poser beaucoup de questions sur les possibilités pour nos Juniors. On a vu à l’Euro, et sur la piste, que Shari Bossuyt a de belles qualités pour une Junior 1. Mais à la fin de saison, c’est compliqué de jauger son état de fraîcheur.