Guimard : « La bonne stratégie, c'est quand on gagne »

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

L'Equipe de France y a cru. A 1500m de l'arrivée, Julian Alaphilippe était encore en tête du Championnat du Monde de Bergen (Norvège), après avoir placé une grosse attaque dans la dernière difficulté de la journée. Mais c'est donc bel et bien au sprint que s'est terminé ce Mondial et pour la troisième fois consécutive, le Slovaque Peter Sagan l'a emporté. Une première dans l'histoire de ce sport. Le sélectionneur français, Cyrille Guimard, est revenu sur la course de ses hommes auprès de DirectVelo.

DirectVelo : La victoire semblait proche avec Julian Alaphilippe !
Cyrille Guimard : Quand on gagne, c'est parfait. Et quand on se fait reprendre à 1,5 kilomètre de l'arrivée, c'est forcément la déception qui prime. En fait, il n'aurait pas fallu que l'Italien Moscon revienne, mais ça fait partie du jeu. Ce qui est encourageant malgré tout, c'est d'avoir pesé sur la course. On a raté le coup des sept mais sur un petit problème puisqu'Olivier Le Gac était dans ce coup et qu'il a perdu les roues juste au pied de la descente. Warren (Barguil) a été obligé de ressortir mais c'était mission impossible. Alors il a fallu que l'on change un peu de stratégie. On était encore six dans le final, à dix kilomètres de l'arrivée. Julian (Alaphilippe) a tenté sa chance après que Tony (Gallopin) l'ait fait. Il n'a manqué que 1,5 kilomètre mais on ne retiendra pas que ça. On retiendra surtout tout le reste...

« JE CROIS QUE JULIAN AVAIT DES JAMBES POUR GAGNER »

Etait-ce la bonne stratégie aujourd'hui ?
C'est arrivé au sprint avec ceux que l'on savait... La bonne stratégie, c'est quand on gagne. Si on ne gagne pas, c'est qu'il y avait peut-être une autre stratégie. Ou alors, nous n'étions tout simplement pas assez fort mais ça, je n'en suis pas certain. Je crois que Julian avait des jambes pour gagner. Les circonstances de course ont fait que... De toute façon, vous savez, maintenant tout se joue dans les dix derniers kilomètres.

Cette Equipe de France est pleine de promesses...
On continue de construire. On doit toujours essayer de s'améliorer et faire en sorte que le collectif soit le plus fort possible, sur le plan physique mais également sur le plan mental. Ca dépend de la lecture de la course... On est sur la bonne voie.

« LES CAROTTES ETAIENT CUITES »

Le retour de Gianni Moscon sur Julian Alaphilippe aura été la clef ?
Moscon revient sur Julian à deux bornes de l'arrivée alors qu'il l'avait lâché sur les pavés. Et à partir de ce moment-là, les carottes étaient cuites car Moscon n'allait pas rouler avec quelqu'un dont il savait qu'il était plus fort. D'autant qu'il savait qu'il avait quelques équipiers dans le groupe de chasse... A partir de là, l'affaire était pliée.

Tu retiendras tout de même des points positifs de ce Championnat ?
Il n'y a qu'un point négatif, c'est celui de ne pas avoir gagné. Tout le reste était positif, même si on a eu quelques malheurs avec les chutes de Julien (Simon) ou de Lilian (Calmejane). On était tous venu pour gagner, ils ont tous répondu présent. Les coureurs ont été vaillants toute la journée. Mais bon, on ne gagne pas...

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