Maximilien Picoux au VC Rouen 76 pour passer pro
Auteur de sa meilleure saison chez les Espoirs, Maximilien Picoux espérait secrètement obtenir le précieux sésame vers le monde professionnel en 2018. Malheureusement, ses tentatives vers des équipes Continental Pro sont restées vaines. Après réflexion, le coureur hennuyer prend un virage et opte pour le club de DN1 du VC Rouen 76. Un choix à première vue surprenant. Pourtant, le pensionnaire de T.Palm-Pôle Continental Wallon a son plan. "En France, il y a un panel d'équipes plus large pour te mettre en vitrine qu'en Belgique. De plus, j'ai remarqué sur DirectVelo que la majorité des bons clus de DN1 sort un pro chaque année. Mon objectif au VC Rouen 76 est donc clair: passer professionnel en 2019", explique-t-il à DirectVelo. Elite sans Contrat en 2018, le jeune homme de 21 ans entame un nouveau chapitre de sa carrière avec la même détermination que chez les Espoirs. "La quatrième année Espoirs est importante dans l'obtention d'un contrat professionnel mais pour beaucoup, il s'agit d'une fixation. Etre Elite sans Contrat n'est pas une fin en soi. Je pense que certains peuvent exploser sur le tard. Regardez Oliver Naesen par exemple. Il est passé pro à 24 ans. Il est devenu Champion de Belgique."
PLUS DUR POUR UN WALLON DE PASSER PRO
Selon le pensionnaire de T.Palm-Pôle Continental Wallon, "il y a un problème dans la formation" des coureurs wallons. "Je trouve regrettable d'avoir six Flamands néo-pros chez Sport Vlaanderen-Baloise contre un seul (Julien Mortier) chez WB-Veranclassic. Ce n'est pas normal. Je ne jette pas la pierre à l'équipe AGO-Aqua Service, qui fait de l'excellent travail mais, que reste-t-il en dehors d'AGO? Auparavant, WB-Veranclassic était au niveau Continental, cela offrait davantage de possibilités aux coureurs wallons. Je comprends que l'équipe de Christophe Brandt ait eu l'envie de monter au niveau supérieur mais c'est une réalité, devenir coureur professionnel pour un Wallon devient compliqué. Je ne pense pas qu'il y ait un problème de qualité. Quand je vois mes résultats comparés à certains néo-professionnels, je me dis que je ne ferai pas tâche dans le milieu des pros", affirme-t-il.
CONSTRUIRE UN PALMARES
Outre ces problématiques de formation et de mentalité, Maximilien Picoux voulait aussi relever un nouveau défi. "Je pouvais rester avec Pascal Pieterarens que j'apprécie beaucoup mais je ne voulais pas stagner. Chez T.Palm, je n'ai pas réussi à passer pro. Je ne pense pas que les choses changeront si je reste dans cette équipe. Le VC Rouen 76 est une nouvelle expérience. Ils me désiraient vraiment depuis le mois d'août. Ce n'est qu'à trois heures de route de chez moi. Donc, ce ne sera pas une grosse contrainte." Il va donc participer au calendrier français. "Cette année, j'ai découvert le Kreizh Breich Elite et la Ronde de l'Oise où je n'ai pas trop mal marché. Il y en aura d'autres. Je n'ai pas peur de tomber dans l'oubli en Belgique. A moi de signer des résultats."
Régulier tout au long de l'année 2017, le cinquième du Grand Prix d'Affligem a conclu sa saison sur une mauvaise note sur Paris-Tours Espoirs avec une 97e place consécutive à une chute à 20 bornes du terme. Malgré ce couac, le Wallon tire un bilan positif de cette campagne. "J'ai été régulier toute la saison. Cependant, j'échangerai bien mes places d'honneur contre une belle victoire. En 2018, il faudra construire ce palmarès."