Kjell Van Driessche, le vieux parmi les jeunes

Crédit photo James Odvart

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Il y a quatre ans, Kjell Van Driessche était Espoir dernière année et entamait la saison 2012 avec une idée en tête : passer pro ou arrêter le vélo. Tout semblait bien parti pour lui car il avait décroché un stage chez Landbouwkrediet. Malheureusement, une chute et une fracture de la clavicule ont réduit ses ambitions à néant. "Ils m'ont quand même fait croire que tout irait bien pour mon contrat, mais ils n'ont pas tenu leur parole. Je ne voyais aucune raison de continuer, j'en avais assez. C'est la seule possibilité pour moi. Mentalement, j'étais blasé", raconte-t-il à DirectVelo. En 2017, le coureur de 29 ans a de nouveau enfourché sa machine après plus de quatre ans d'interruption. "Lors des courses régionales, je me suis aperçu que j'avais encore un certain niveau. En participant au Championnat de Belgique pour Elites sans contrat, je me suis dit que j'allais recommencer la compétition au haut niveau."

Pour relancer sa carrière, le coureur de Flandre Orientale a dû combiner plusieurs facteurs. "Quand j'ai pris ma décision, je me suis dit que j'allais prendre la meilleure équipe possible pour moi.  Il me fallait aussi compter sur le soutien de mes beaux-parents et de mon employeur. Je travaille à 4/5eme dans la construction, un métier lourd. Il faudra gérer la prise de jours de congé."

LA MÊME MOTIVATION QUE LES JEUNES

Engagé par la formation EFC-L&R-Vulsteke fin 2017, le deuxième de l'IWT Oetingen 2012 aborde désormais cette saison avec l'état d'esprit d'un jeune coureur. "Je suis le vieux parmi les jeunes, mais j'ai la même motivation qu'eux. Je serai le capitaine de route mais j'ai également mes ambitions personnelles. Mon terrain de prédilection n'a pas changé, cela reste les classiques flamandes". Il espère d'ailleurs utiliser son expérience à bon escient pour cette deuxième carrière. "J'ai appris qu'il fallait être plus calme durant la course. Il faut savoir relativiser."

Rêve-t-il encore pour autant d'un contrat professionnel? "Oui, j'ai bien conscience qu'il me faudra être performant. Soyons clairs, les chances sont minces car quand tu as le choix entre un coureur de 22 ou 29 ans, tu n'hésites jamais longtemps en tant que patron d'équipe. Je peux au moins rêver, ça au moins on ne me l'enlèvera pas."

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