Lewis Askey (Grande-Bretagne) a remporté, ce dimanche, la 16e édition de Paris-Roubaix Juniors, deuxième manche de la Coupe des Nations Juniors. Après 111 kilomètres, entre Saint-Amand-les-Eaux et le vélodrome de Roubaix, il a devancé Samuele Manfredi (Italie) dans un sprint à deux (voir classement). Retrouvez les réactions des deux hommes, recueillies par DirectVelo après l’arrivée.

Lewis Askey (Grande-Bretagne)
Vainqueur de Paris-Roubaix Juniors
« On est parti sous la pluie. La route était mouillée alors je m’étais préparé à une course délicate et à un terrain beaucoup plus glissant. Mais finalement, lorsque l’on est arrivé sur les premiers secteurs pavés, c’était déjà beaucoup plus sec. En début de course, j’ai simplement essayé de rester dans les premières positions du peloton. Je voulais être le plus près possible de la tête de course à l’entrée des secteurs pavés. J’ai eu quelques soucis dans le troisième secteur mais j’ai réussi à rester calme et à faire mon retour à l’avant assez vite. A partir de là, je me suis dit qu’il fallait vraiment que je garde le plus d’énergie possible avant les moments clefs de la course. Ensuite, j’ai eu cette ouverture avec le coureur italien (Samuele Manfredi, NDLR). J’ai tenté ma chance le premier. On a pris 15 secondes, puis 30, puis 45. Là, je me suis dit “d’accord, on est dans le vif du sujet !”. A partir de là, il n’y avait plus de questions à se poser. Il fallait s’engager à fond dans la bataille. J’ai tout calculé: j’ai fait attention au moindre détail, au moindre virage, au moindre pavé pour grappiller seconde après seconde au peloton qu’il restait derrière. On a continué à rouler à bloc, encore à cinq kilomètres de l’arrivée… J’avais toujours peur que ça revienne.
L’Italien a vraiment fait un superbe travail, il roulait très fort sur les portions pavés. Il était impressionnant ! On a très bien roulé tous les deux, je dois dire… Je ne le connaissais pas plus que ça. J’étais trop loin de la tête de course sur Gand-Wevelgem pour le voir gagner (rires). Mais ici, je me sentais de mieux en mieux au fil de la course….
Et puis, on s’est retrouvé à rentrer à deux ensemble sur le vélodrome (sourires). Je savais que je pouvais compter sur une bonne pointe de vitesse. Je me sentais fort et effectivement, j’ai pu le passer et là, j’ai pu regarder un coup sur le côté et… c’était gagné pour moi. C’était fou ! ».

Samuele Manfredi (Italie)
2e
« C’est une journée magnifique sur une course extrêmement difficile. Sans surprise, la sélection s’est faite naturellement au fil des secteurs pavés. Avant la partie finale, nous étions encore 20-25 coureurs dans le peloton de tête. L’Anglais a attaqué (Lewis Askey) et j’ai pris sa roue. On a réussi à aller au bout en creusant toujours l’écart sur le contre, mais il m’en a manqué un peu sur le sprint pour battre l’Anglais.
Peut-être que j’en ai un peu trop fait sur la course mais d’un autre côté, en courant devant avant même mon attaque, je me suis mis à l’abri des chutes, notamment, qui ont été nombreuses aujourd’hui (dimanche). Je me suis dit qu’il fallait en garder mais d’un autre côté, il fallait bien faire la course. Courir devant, c’était une sécurité en quelque sorte, je me mettais à l’abri des pépins.
Paris-Roubaix représente beaucoup pour moi, c’est un rêve d’être ici. Faire 2 ici, c’est superbe. Bien sûr, ce n’est pas la victoire, mais c’est vraiment génial. Je compte bien revenir les prochaines années chez les Espoirs et y être encore compétitif. Après avoir déjà gagné sur Gand-Wevelgem, c’est déjà un très bon début de saison ».