Avec Lionel Taminiaux comme vainqueur, le GP Criquielion a livré son verdict dimanche dernier. La deuxième épreuve belge de classe 2 de l'année s'offre un Espoir à son palmarès. Cees Bol (SEG Racing Academy), le vainqueur de la Flèche Ardennaise, une semaine plus tôt, n'est que dans sa première année chez les Elites. Les deux organisations qui se sont affranchies du cadre de la Topcompétition pour voler de leurs propres ailes ne regrettent nullement leur choix. "Tout comme au GP Criquielion, on a un vainqueur prometteur: un jeune de 22 ans qui a déjà un beau petit palmarès et qui passera sans aucun doute professionnel. Notre vocation est la promotion du cyclisme auprès des jeunes", assure le responsable sportif de la Flèche Ardennaise, Renaud Collette.

L'organisateur du GP Criquielion? Laurent Haegeman, qui a réussi à aligner trois formations Conti Pro belges au départ (Wanty-Groupe Gobert, Sport Vlaanderen-Baloise et WB-Aqua Protect-Veranclassic), est aux anges avec la victoire de l'Espoir wallon Lionel Taminiaux. "La jeunesse au pouvoir. Voilà un gars qui avait fait troisième en 2017 et qui m'avait dit qu'il reviendrait. En plus, il gagne. Ce n'est pas n'importe qui chez les Espoirs. C'est un beau nom à notre palmarès."

PLATEAU RELEVE MAIS MOINS DE COUREURS AU GP CRIQUIELION

Au niveau des participants, la Flèche Ardennaise affichait 169 partants, soit 4 coureurs de plus que l'an dernier. Si le nombre reste stable, le peloton a augmenté en qualité. "Le plateau était très relevé. Parmi les coureurs, il y avait quelques «cracks», de très bonnes équipes. Et nous n’avons reçu que des louanges des participants étrangers. A souligner aussi que 97% du peloton avait en-dessous de 27 ans. Ce qui était notre souhait. Nous en avions fait la demande aux équipes et celles-ci ont respecté notre choix tout en alignant leurs meilleurs coureurs "U27" (catégorie qui n'existe pas). Au niveau des équipes l'an prochain, on restera sur notre position. Plusieurs formations étrangères de renom, absentes cette année, ont déjà marqué leur accord pour venir. Le plateau devrait être encore plus relevé et la sélection encore plus difficile à effectuer!", assure Renaud Collette.

En revanche, le GP Criquielion a enregistré une participation en baisse de 9% par rapport à l'édition 2017 avec 117 partants contre 131, il y a un an. Cependant, Laurent Haegeman se félicite de l'affiche proposée. "En théorie, nous étions partis sur le même nombre de coureurs que l'an dernier. Certaines équipes ne sont désistées en dernière instance sans donner le moindre motif d'explication. C'est contraire aux règles UCI. Le rapport a été rédigé et ils recevront une amende, comme le prévoit le réglement", peste-t-il.

RETOUR EN TOPCOMPETITION SI ELLE CHANGE DE FORMAT

Toutefois, la Flèche Ardennaise ne ferme pas la porte à un retour dans la Topcompétition à condition que le challenge de régularité change de format. "Dans le contexte actuel, dans ce schéma, non. On écoutera la Fédération si elle souhaite à nouveau nous faire une proposition mais alors il faudra constituer un challenge avec les quelques épreuves célèbres du calendrier Espoirs-Elites sans contrat (Tour des Flandres, Liège-Bastogne-Liège, etc), en sélectionnant uniquement les meilleures équipes de Belgique, tout en laissant un plus large choix pour sélectionner les équipes étrangères et en promouvant, médiatiquement notamment, la TopCompétition, etc. Donc il y a très peu de chance que ce soit le cas", estime Renaud Collette.

Du côté du Grand Prix Criquielion, on se montre moins ouvert à la discussion. "Je ne vois aucun intérêt à ce challenge qui coûte plus cher aux organisateurs qu'autre chose. De plus, il y a des contraintes pour inviter les équipes. Je veux constituer moi-même mon plateau. La jeunesse reste une priorité, mais je n'ai pas besoin de la Topcompétition pour attirer les équipes Espoirs sur ma course", conclut Laurent Haegeman.