Auréolé du maillot de meilleur grimpeur du Tour de l'Ain, Camille Thominet avait le sourire sur le podium, ce samedi. Tout au long de la deuxième étape, le pensionnaire de St-Michel-Auber 93 n'a pas compté ses coups de pédale en tête de course. Entre Saint-Trivier-de-Courtes et Arbent, le coureur de 27 ans a parfaitement préparé son coup. ''Je ne me suis pas trop surpris. J'ai été en montagne pour essayer de préparer ça. J'ai tourné la patte dans la montagne. C'était dur mais je suis satisfait et l'équipe également'', déclare-t-il auprès de DirectVelo.

Pour sa première échappée de la saison, Camille Thominet ne s'est pas loupé. Ce matin, il s'était fixé pour objectif de décrocher ce maillot distinctif. ''La mission est remplie'', savoure celui qui a dû s'employer afin de marquer le plus de points possible aux sommets des différents Grand Prix de la Montagne. ''J'en ai bien bavé. Quand je me suis fait reprendre dans la montée la plus difficile (le col du Berthiand, NDLR), j'ai réussi à faire troisième au sommet. Je me suis dépouillé pour prendre les points. Si je ne les marquais pas, je n'étais pas certain d'être en tête''.

« PAS N'IMPORTE QUEL MAILLOT »

Après avoir été repris par le peloton des favoris, le lauréat de Châtillon-Dijon 2017 n'a pas explosé en plein vol. Il s'est accroché le plus longtemps possible aux roues des derniers rescapés du peloton. ''J'ai sauté dans la dernière bosse après l'effort que j'ai fait dans l'échappée de cinq mais il ne manque pas grand chose à la fin pour basculer avec eux'', souffle le néo-professionnel qui reconnaît avoir manqué de fraîcheur dans les derniers kilomètres. ''C'est normal parce que l'on a bien roulé. On s'est pas mal employé'', sourit-il.

Pour son retour à la compétition, l'ancien sociétaire du CC Villeneuve Saint-Germain n'en demandait pas tant. ''Je voulais juste faire du mieux possible, comme d'habitude. J'ai coupé après le Tour de Bretagne. Pour moi, c'est une reprise après plus de quinze jours sans courir'', souligne Camille Thominet qui tire un bilan plus que positif de sa journée. ''Le maillot de meilleur grimpeur du Tour de l'Ain, ce n'est pas n'importe quel maillot. Aujourd'hui (samedi), il y avait quand même pas mal de bosses''. Pour lui, l'objectif au cours de la dernière étape est clair : conserver à tout prix son maillot. ''Ce n'est pas encore gagné. Il y aura un gros morceau avec un deuxième puis un troisième catégorie. J'ai cinq points d'avance sur Thomas Joly. Il faudra être vigilant sur le premier Grand Prix de la Montagne mais si je passe devant, ça sera presque bon'', conclut-il.