Arthur Vichot : « Je ne lâche jamais rien »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Arthur Vichot n’aura pas fait le déplacement pour rien. De retour à la compétition ce week-end sur le Tour de l’Ain (2.1), le puncheur de la Groupama-FDJ a remporté, ce dimanche après-midi, la 3e étape au sommet du Col de la Faucille. Un succès qui lui permet du même coup d’enlever le classement général final (voir ici). L’ancien double Champion de France sur route revient sur sa journée et aborde les semaines à venir auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Tout s’est déroulé à la perfection ce dimanche ! Et te voilà de retour à la compétition avec ce coup double...
Arthur Vichot : C’est dans la tête. Mentalement, il faut être fort. Le cyclisme est un sport difficile mais encore plus lorsque l’on vit des moments difficiles. C’était souvent le cas pour moi ces derniers temps, malheureusement. Un peu trop souvent, même. Et dans ces cas-là, il faut avoir un énorme mental pour revenir au niveau… Encore plus pour gagner tout de suite. De ce côté-là, je suis très fier. Bien sûr, j’ai connu de grandes déceptions dans ma carrière mais en tout cas, le jour où j’arrêterai ma carrière, je pourrai être fier de mon orgueil. Même si je n’ai pas le plus gros des palmarès et que je ne suis pas le plus grand des champions, j’ai montré que je ne lâche jamais rien et que j’ai des qualités de résilience. J’ai démontré que l’on pouvait toujours me faire confiance et que je n’avais pas perdu mes qualités.

Tu n’avais jamais gagné au sommet d’un col…
Non, effectivement, même si j’ai toujours bien passé les bosses. Bon, cela dit, ce n’était pas un col de “ouf” non plus, et il n’y avait pas un énorme plateau, sans faire offense aux autres. J’avais aussi la chance d’avoir un superbe groupe autour de moi. On avait prévu ce scénario dès le briefing, avec Léo (Vincent) et David (Gaudu) qui marche super bien. On voulait imprimer un gros rythme pour dissuader les autres d’attaquer. Je n’aime pas les à-coups mais je savais qu’avec mes qualités de puncheur, j’aurais la possibilité de gagner en puncheur.

« FAIRE 30 SECONDES À BLOC, C’EST CE QUE J’AIME »

Tu connaissais cette ascension finale ?
Je suis déjà passé plusieurs fois en voiture et au mois de mars dernier, j’étais venu faire du ski de fond ici avec Thibaut (Pinot). J’avais dormi ici, au niveau de l’endroit où il y avait la flamme rouge, et je savais que si l’on ne m’avait pas lâché avant cet endroit-là, c’était bon pour moi. Je n’étais pas super confiant pour l’étape mais j’ai compris que le général était assuré. Pour l’étape, faire 30 secondes à bloc, c’est ce que j’aime, ça me correspond.

Quel sera ton prochain objectif désormais ?
De gagner le week-end prochain, en Bretagne. Je vais essayer de gagner toutes les courses que je peux gagner, avec en point d’orgue le Championnat de France. C’est toujours un objectif, je ne m’en suis jamais caché. En plus, avec Marc (Madiot), on n’a pas d’autre choix que d’être à fond ce jour-là (sourires). C’est une course qui me correspond alors je vais faire le maximum pour être à 100% ce jour-là. Je sais que ce n’est pas encore le cas.

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