En cette fin de saison, le temps presse et Reto Müller espère enfin parvenir à donner la pleine mesure de ses capacités. Auteur d'une préparation hivernale perturbée par le service militaire, le Suisse a par la suite peiné à trouver le bon coup de pédale. ''J'ai eu une partie de saison un petit peu difficile où ça ne marchait pas trop. La forme n'était pas vraiment là. Le printemps a vraiment été stressant pour moi avec le service militaire de novembre à mars. Comme je n'habitais pas encore à Chambéry, je devais faire beaucoup de voyages. Je pense que ça m'a grillé pas mal d'énergie. J'ai mis un petit peu de temps à digérer ça'', déclare-t-il auprès de DirectVelo.

Heureusement pour le sociétaire de Chambéry Cyclisme Formation, les sensations s'améliorent ces derniers temps, comme l'illustre sa 11e place sur la sixième manche de Coupe de France, Entre Brenne et Montmorillonnais. ''Depuis deux mois, ça revient et je me sens mieux'', confirme celui qui se tourne désormais en direction de son prochain grand objectif, le Tour de l'Avenir (Coupe des Nations). Sur cette épreuve, avec le maillot de l'équipe de Suisse sur les épaules, Reto Müller se montrera ambitieux. ''J'espère réaliser un résultat intéressant, surtout au cours de la première partie. J'aimerais bien faire un Top 10 ou un Top 5 sur une étape''.

« L'ANNÉE PROCHAINE SERA PLUS FACILE »

Puis, une fois que les premiers reliefs se dresseront sous les roues des coureurs, l'ancien athlète de BMC Development Team promet de se mettre au service du collectif helvétique sans rechigner, ni compter ses efforts. ''Dans la montagne, je vais essayer d'aider l'équipe au maximum. On a vraiment des coureurs capables de bien figurer au classement général. Ils peuvent viser le podium''. Si dans les cols alpestres, Reto Müller n'évoluera pas sur son terrain de prédilection, il entend toutefois se faire violence dans l'optique de progresser. ''J'ai déjà participé au Tour de Savoie-Mont Blanc à deux reprises. Ça m'a beaucoup aidé à progresser physiquement. Ce ne sont pas les meilleurs parcours pour moi mais j'aime bien les faire pour prendre de l'expérience'', reconnaît le médaillé de bronze du Championnat du Monde Juniors 2016.

Petit à petit, le coureur de 20 ans continue son adaptation aux schémas des courses françaises, différents de ceux qu'il a pu connaître auparavant. Une condition essentielle afin de se montrer performant, notamment sur les manches de Coupe de France DN1. ''Ce sont des épreuves un petit peu particulières. Maintenant, j'arrive à mieux lire la course et à connaître les coureurs. Ça m'aide'', reprend le Chambérien d'adoption qui s'est parfaitement fondu au sein du collectif de sa nouvelle formation. Du haut de l'expérience accumulée au cours de la saison 2018, il peut envisager la suite avec sérénité. ''L'année prochaine, ça sera plus facile. Je connaîtrai mieux les courses et je saurai cibler celles qui me conviennent'', conclut-il.