Steven Henry : « Bryan Coquard retrouve vite les automatismes »

Crédit photo Bettini - uec.ch

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L'équipe de France de poursuite présentera un nouveau visage à partir de jeudi, pour la première manche de la Coupe du Monde. Bryan Coquard retrouve le quatuor de la poursuite et Thomas Davy disputera sa deuxième Coupe du Monde après celle de Minsk au mois de janvier. Steven Henry, l'entraîneur national revient avec DirectVelo sur le retour du coureur de Vital Concept et sur les enjeux de cette première Coupe du Monde de l'hiver.

DirectVelo : As-tu eu un rôle dans le retour de Bryan Coquard sur la piste ?
Steven Henry : Ce sont les coureurs qui décident eux-mêmes de revenir. J'ai toujours gardé le contact avec lui. Sa chute au Tour du Limousin a accéléré son retour. Il voulait déjà se remettre à la piste mais le retour se serait fait plus tard. En septembre, il est venu avec moi trois jours à Bourges. Le stage s'est révélé concluant alors qu'il n'avait pas encore repris la route. Il rechope très vite le coup de pédales de la piste. Nous avons fait encore un stage la semaine dernière et les automatismes des relais en poursuite par équipes sont vite revenus.

Benjamin Thomas et Clément Davy ont participé aux 3 Jours d'Aigle. Etait-ce important avant la Coupe du Monde ?
Clément Davy était sur la route cet été. Il est revenu sur piste en septembre. Il y a quelques blessés et il saisit l'occasion d'être sélectionné mais ce n'est pas un choix par défaut. A la Coupe du Monde de Minsk, il avait été convaincant. Les 3 Jours d'Aigle lui ont redonné le coup de pédales de la piste. Pour Benjamin, c'était prévu depuis l'hiver dernier avec la FDJ qu'il revienne sur piste à Aigle. C'était important de refaire du spécifique surtout qu'il y avait un bon niveau en Suisse à l'Omnium.

« SORTIR 6-7 COUREURS POUR TOKYO À LA FIN DE L'HIVER »

Quel sera l'objectif pour la première manche de Coupe du Monde ?
C'est de marquer le plus de points possibles en vue de la qualification olympique. Peu importe les temps. Cet hiver, le groupe endurance fait l'impasse sur deux manches (Berlin et Cambridge NDLR) car six rendez-vous c'est trop lourd en terme d'activité. C'est une période où nos coureurs qui sont routiers ne sont pas les plus performants. Pour les points, ce sont les trois meilleurs résultats qui sont pris en compte dont, obligatoirement un résultat hors continent. Il faut espérer que la deuxième manche, au Canada, se passe bien. L'idée est de faire le point à la sortie de l'hiver et de sortir un collectif de 6-7 coureurs potentiels pour Tokyo et un effectif "B" pour aller marquer des points.

Chez les filles et les garçons, tu as plusieurs coureurs en lice pour la paire de l'Américaine. Comment fais-tu ton choix ?
A Saint-Quentin, Coralie Demay et Laurie Berthon disputeront l'Américaine et Pascale Jeuland, l'Omnium.  Je n'ai pas d'équipe type. Le choix se fait aussi en fonction du programme des épreuves d'endurance. Au Canada, ce ne sera pas la même paire. Chez les garçons, Morgan Kneiksy et Benjamin Thomas seront associés pour l'Américaine (Florian Maître était aussi en lice NDLR) mais, là aussi, ça va changer au Canada. Mais nous manquons de coureurs avec les 250 points UCI nécessaires pour participer à l'Américaine en Coupe du Monde. Pour l'hiver prochain, il faudra former des coureurs pour aller marquer des points.

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