L’avenir d’Alex Baudin s’annonce prometteur. Comme Tanguy Turgis, Florentin Lecamus-Lambert ou Louis Barré avant lui, le sociétaire du Chambéry CC a remporté cette saison le Challenge Morphologics-DirectVelo dans la catégorie Junior 1ère année, terminant également à la troisième place du “scratch”, chez les Juniors. Une situation qui, en réalité, surprend le coureur. “Je ne m’attendais pas du tout à ça ! Je suis très content de ma saison mais maintenant, il faut déjà penser à la suite et voir comment faire mieux l’année prochaine”, sourit-il auprès de DirectVelo. Pour sa sortie des rangs Cadets, le Savoyard ne s’attendait pas à de telles différences en Juniors : “Les déroulés des courses ne sont pas du tout les mêmes. Parfois, avec la façon dont ça roule et les stratégies de course, tu as l’impression d’être chez les pros, c’est assez impressionnant”.

« JE VEUX QUAND MÊME RELATIVISER »

Lors des premières semaines de compétition, Alex Baudin était très loin d’imaginer une telle réussite, avec des succès prestigieux et des présences en Equipe de France. Et pour cause : “Je courrai en 3e puis en 2e caté, et j’en chiais vraiment. J’ai eu du mal à digérer mon passage chez les Juniors, avec ces courses de 100 kilomètres ou plus. J’étais complètement cuit sur les fins de course”. Avant de passer un cap physique au fil des courses, puis mental avec son succès final sur le Tour du Léman, avec une victoire d’étape à la clef. “A ce moment-là, je me suis dit que j’avais le niveau”.

S’ensuit alors une série de victoires de prestige : une étape “exceptionnelle” sur le Tour du Pays de Vaud devant sa famille et sa petite amie, en Coupe des Nations, une double victoire d’étapes sur l’Ain Bugey Valromey Tour et encore une étape à la Trambouze, en Coupe de France Juniors. “Ce sont de grandes satisfactions mais je veux quand même relativiser la victoire au Pays de Vaud car certaines grosses nations n’étaient pas présentes, comme la Belgique”. Une course avec ou sans Remco Evenepoel n’avait, en effet, généralement pas la même issue en 2018. “Il faut garder la tête sur les épaules. Je n’ai pas gagné au plus haut niveau non plus. D’ailleurs, les meilleurs mondiaux je les ai affrontés au Championnat du Monde et j’ai compris ce qu’il en était…”.

« CA DEPEND DE PAS MAL DE PARAMÈTRES »

Le garçon a désormais 2019 à l’horizon et il le sait, on l’attendra comme l’un des grands protagonistes du peloton hexagonal français Juniors. “Cela me motive encore plus ! Dans la logique des choses, je devrais avoir plus d’expérience et être plus fort. Si c’est le cas, je peux espérer de belles choses”, espère celui qui compte viser les classements généraux sur des courses UCI ainsi que la Coupe de France.

En attendant, il savoure son succès au Challenge Morphologics-DirectVelo. “Je trouve ce classement représentatif de la saison. Il est mis à jour dès le lendemain des courses et c’est hyper agréable à suivre. Après, de là à dire que je suis forcément le meilleur J1 de la saison ou le troisième Junior… C’est compliqué car ça dépend de pas mal de paramètres, et tous les coureurs n’ont pas eu autant d’occasions que moi de marquer de gros points sur des courses importantes”, lâche-t-il, bon joueur. “Je pense par exemple à Hugo Page ou Valentin Paret-Peintre qui, sur certains aspects, sont meilleurs que moi. Mais j’ai peut-être été plus régulier”.

Classement final du Challenge Morphologics-DirectVelo Juniors 1ère année 2018 :