Alan Boileau a rattrapé le temps perdu

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

C’est la très belle trouvaille du Team Pays de Dinan l’hiver dernier. Pour sa première saison parmi l'Élite en 2018, Alan Boileau s’est avéré être l’une des plus grosses sensations de la saison. En sept mois, le Breton a totalisé dix-neuf Top 10. “Ma progression a été bien au-delà de ce que je pensais pouvoir faire. J’ai débuté la saison en deuxième catégorie mais je suis monté assez vite en première car ça marchait très bien", commente celui qui s'est vite imposé à Ploërdut (Morbihan). "Au fil des courses, je me suis rapidement retrouvé dans le haut des classements”. Il a ensuite conservé cette régularité jusqu’au terme de la saison. “J’ai marché jusqu’à Paris-Tours, où j’ai fait la course devant jusqu’à ce que je sois écarté par un problème mécanique. Je ne peux être que satisfait de ce que j’ai fait”.

« J’AI IMMÉDIATEMENT SENTI LA DIFFÉRENCE »

Avec de tels résultats, le résident de Morlaix a décroché la 3e place finale du Challenge BBB-DirectVelo des coureurs de 19 ans, derrière Théo Nonnez et Alexis Renard (voir classement). “C’est un résultat qui me motive beaucoup pour la suite. Je me dis que le temps perdu en Juniors est en quelque sorte rattrapé. C’est surtout de bon augure d’être parmi les meilleurs de mon âge, mais il faut continuer de travailler”.

Si le Finistérien a passé un énorme cap entre les Juniors et les Élites, il l’explique en grande partie par un problème matériel qu’il a subi tout au long de la saison dernière. “Au bout de 100 kilomètres de course, j’avais toujours des crampes. J’ai réalisé l’hiver dernier d’où venait le problème. Enfin, c’est mon père qui l’a remarqué en testant ma position sur le vélo. Je n’étais pas bien posé sur ma machine. On a tout changé et j’ai immédiatement senti la différence. Cela a énormément joué dans mon évolution, même si j’ai également augmenté mes charges de travail et que j’ai tout simplement progressé”.

« TOUT EST POSSIBLE »

Avec un gabarit de grimpeur, Alan Boileau aimerait se tester sur des épreuves montagneuses l’an prochain. Pour cela, il espère avoir sa chance avec l'Équipe de France, le calendrier du Team Pays de Dinan n’étant pas franchement adapté. “Il y a quand même des courses comme le Tour de Côte d’Or ou la CABA. Ca grimpe bien, même si ce n’est pas dans le haute-montagne”. Pour les Bleus, le garçon veut y croire. “Tout est possible. A moi de montrer ce que je vaux en début de saison pour que l’on me donne ensuite ma chance”.

Affichant 57 kilos sur la balance pour 1m71, le Breton est un poids plume qui peut rêver des sommets. Mais pas que, car il est également puissant. “Je me suis découvert des qualités contre-la-montre. Je n’y pensais pas vraiment jusqu’à cette année, de par mon gabarit. Mais finalement, j’arrive à rouler vite”, souligne celui qui a terminé 4e du Championnat de France Espoirs chrono, seulement devancé de trois secondes par Thibault Guernalec, et battant notamment Clément Davy ou Louis Louvet (lire ici). “C’est très plaisant de voir que je peux marcher dans différents domaines… En fait, je suis assez complet”.

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