Marlène Petit : « Les comptes sont vite faits »
Marlène Petit (Team Cross Safir Ganova) s'est adjugée ce dimanche, à Flamanville (Manche), la troisième et dernière manche de la Coupe de France de cyclo-cross dans la catégorie Femmes. Elle a devancé Marion Norbert-Riberolle (UC Bassin Houiller) et Juliette Labous (Team Sunweb). Marlène Petit remporte également la Coupe de France de cyclo-cross. Elle revient sur ce succès auprès de DirectVelo.
DirectVelo : Tout a mal commencé pour toi !
Marlène Petit : C'était une sacrée course ! Je n'ai pas pris un très bon départ. Sur le jump du début, j'étais plutôt bien, mais après, je me suis fait doubler dans les premiers virages. Je pense que je n'ai pas été suffisamment agressive, et ça m'a fait perdre une dizaine de places. Je ne savais pas que j'étais quatorzième à la fin du premier tour. Je me suis dit que l'on ferait les comptes à la fin. Maintenant, ils sont vite faits. Souvent, quand je ne pars pas bien, ça me libère un peu. Je me dis qu'il faut que je fasse ma course et que je verrai bien à la fin. Aujourd'hui (dimanche), la course était longue. Il y avait peut-être un tour en trop mais ça m'a bien avantagé, surtout que le terrain était technique et gras.
Quand as-tu songé à la victoire ?
J'y ai cru dès le début parce qu'il n'y avait pas de gros écarts. Marion (Norbert-Riberolle) était devant, mais elle n'était pas vraiment partie. Elle n'a pas pris trente secondes d'un coup. J'ai écouté les informations que l'on me donnait, et j'ai été poussée par les nombreux encouragements. C'était vraiment bien. J'ai bien travaillé les virages techniques ces derniers jours. J'ai vu qu'en m'engageant plus, je ne tombais pas plus que d'habitude.
« CETTE VICTOIRE EST LIBÉRATRICE »
Tu as ensuite fait la différence dans un virage !
Je me suis dit qu'il fallait que je rentre et que j'y aille tout de suite. J'ai vu que Marion (Norbert-Riberolle) essayait de faire le forcing quand elle a vu que je rentrais. Je ne me suis pas affolée. Je suis restée à dix mètres, et j'ai attendu qu'elle ralentisse un peu dans un virage où j'étais à l'aise. Je suis rentrée directement dans le virage. Je l'ai un peu surprise et je pense qu'elle a posé le pied à terre. Je suis passée. C'est ce que je voulais faire. J'ai pris dix mètres. C'est le genre d'effort que l'on ne fait pas ensuite.
La Coupe de France constituait-elle un objectif pour toi ?
C'était un objectif en début de saison, mais quand j'ai vu que j'avais terminé onzième à la première manche, à cause d'une crevaison, ce n'était plus forcément le cas. Après ma victoire sur la deuxième manche, j'ai vu que ça pouvait être jouable, et ça l'a fait. C'est super.
Le prochain grand rendez-vous arrive à grands pas...
Dans quelques jours, c'est un gros rendez-vous ! Ce n'est pas loin de la maison, il y aura de la famille. J'espère que les conditions seront similaires à celles d'aujourd'hui. Besançon est un circuit particulier. J'ai déjà gagné sur ce circuit, mais j'ai également connu des contre-performances. J'espère que cette année, ça sera l'année de la performance (sourire). Cette victoire est libératrice. Cette semaine, sur le circuit de Zolder, j'ai bien galéré. Je n'étais pas à la rue, mais c'est frustrant de réaliser un bon départ et de ne pas parvenir à garder sa place. On verra au Championnat de France, mais j'y vais pour le titre !