Alexys Brunel : « J'avais la haine »

Crédit photo Francis Spruyt - DirectVelo.com

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Alexys Brunel avait du mal à cacher sa déception après son abandon dans la première manche de la Coupe des Nations Espoirs, la Kattekoers. "Je n'ai pas grand-chose à raconter, ça s'est mal passé pour moi ce dimanche", résume-t-il au micro de DirectVelo. Le Nordiste a été piégé une première fois par une bordure. "A un moment donné, un mec a pété devant moi dans la bordure. Ca roulait tellement vite, je ne l'avais pas vu tout de suite, je n'ai pas regardé pendant dix secondes. Quand ça roule déjà à 55 km/h dans une bordure alors qu'il y a du vent, c'est compliqué de revenir surtout tout seul. Je n'allais pas dire à mes coéquipiers de ralentir alors qu'ils étaient devant", décrit-il.

« JE N'AVAIS PLUS RIEN »

Le Français a finalement réussi à rentrer avec l'aide des Anglais et de son coéquipier chez Groupama-FDJ Continental, Jake Stewart. Il est ensuite sorti en contre en sa compagnie ainsi que de Thomas Pidcock et six autres coureurs à un peu plus de 70 kilomètres de l'arrivée. "C'était un super bon groupe. Quand il y a des coureurs comme ça devant, ça peut rentrer", lance-t-il. Malheureusement pour lui, Alexys Brunel n'a pas réussi à raccrocher le bon wagon. "Après le passage du Monteberg, dans la descente, ça allait. Ensuite, j'ai craqué dans la relance pour aller sur la grande route. Je n'ai pas réussi à relancer, je n'avais plus rien", regrette celui qui a finalement abandonné.

« TRES DECU D'ETRE AUSSI NUL »

Le coureur âgé de 20 ans a manqué de force. "C'est clairement ce qu'il m'a manqué. Tactiquement, je courais bien, je n'avais rien à perdre", admet-il. Alexys Brunel ne va pas par quatre chemins au moment d'analyser sa prestation. "Je suis très déçu d'être aussi nul aujourd'hui. Sur le vélo, j'avais la haine contre moi-même", peste-t-il. "C'est une course que j'affectionne vraiment. Avec mon entraîneur Nicolas Boisson, on fait tout pour être bien. A l'entraînement, je suis super sérieux. Je fais tout à la maison pour que ça aille bien, je m'alimente correctement. C'est difficile mentalement de faire autant de sacrifices pour que ça ne paye pas et être aussi nul pour l'un des grands jours de la saison", avoue le vainqueur de la version Juniors de l'épreuve, le Grand Prix André Noyelle en 2016.

« CA PEUT TRES VITE REVENIR »

Deux semaines auparavant, à Paris-Troyes, le sociétaire de Groupama-FDJ était en bien meilleure condition. "C'est compliqué à comprendre que je sois aussi mal ce dimanche, mais je me dis que ça peut très vite revenir aussi", fait-il remarquer. Alexys Brunel sera dès vendredi au départ du Triptyque des Monts et Châteaux. "Ca va peut-être me sourire, il y a un très beau chrono à effectuer", indique-t-il. Ensuite, le Nordiste a dans le viseur le Tour des Flandres, Paris-Roubaix et le Baby Giro. "Ca ne fait que commencer, mais il ne va pas falloir que ça m'arrive souvent. Je vais débriefer avec mon entraîneur. Je ne pense pas qu'on va changer grand-chose car c'est peut-être juste un jour sans, même si je n'aime pas dire qu'il y a des jours avec et des jours sans", conclut-il.

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