Sojasun espoir-ACNC a réalisé une bonne opération à l'issue du Grand Prix de Luneray. Lauréate de la manche, la formation bretonne s'est également replacée à la sixième place du classement de l'épreuve et revient dans le jeu pour la victoire finale. DirectVelo fait le point avec le directeur sportif de l'équipe, Jason Yon Snoeck.

DirectVelo : Après avoir disputé le Championnat de Bretagne, l'équipe a pris la route de la Normandie...
Jason Yon Snoeck : On ne voulait pas négliger le Championnat de Bretagne qui est toujours important pour nous, nos partenaires et notre club. On veut toujours gagner des manches de Coupe de France, mais l'objectif était de remonter dans les dix premiers pour avoir six coureurs au Championnat de France.

N'avais-tu pas peur que ce Championnat de Bretagne reste dans les jambes de tes coureurs ?
Si, on avait peur. On ne ferait pas ça tous les week-ends. C'était exceptionnel. Soit ça marchait, soit ça ne marchait pas. C'était un coup de poker. Ça nous a souri.

Qu'attendais-tu du Grand Prix de Luneray ?
On avait vraiment misé sur cette journée. C'était la dernière chance pour remonter avant le Championnat de France. On a fait une très belle manche avec un beau travail collectif. Grégoire (Salmon) et Stylianos (Farantakis) ont été chacun dans un gros coup. Dans le final, Adrien (Lagrée) a saisi l'opportunité. Ils ont également bien bossé pour Jason (Tesson). C'est un groupe homogène qui sait travailler ensemble. On était un peu frustrés de la 2e place du Championnat de Bretagne. On aurait aimé gagner, mais aujourd'hui (lundi), on a fait une belle manche et je suis très content de mes coureurs.

« REPARTIR SUR UN CYCLE DE FORMATION »

Sojasun espoir-ACNC revient dans le jeu pour le classement de la Coupe de France !
On a eu du mal à Montbéliard. On a subi, mais on a réussi à s'en tirer avec une 8e place. Avant, Nantes-Segré avait été compliquée. On était dans la deuxième partie de tableau avant cette manche. Maintenant, on est revenus à 11 points de la première place. On est revenus dans le match, mais ça peut aussi repartir dans le sens inverse.

Cette Coupe de France peut-elle devenir un objectif pour le club ?
On verra. Pour l'instant, on n'a pas encore décidé de ça. L'appétit vient en mangeant. On avait gagné à Cherves l'an passé... On verra l'état de forme des coureurs à cette période de la saison.

Plus globalement, quel bilan tires-tu à mi-saison ?
On a eu trois belles gagnes : deux de Jason Tesson et une de Stylianos (Farantakis) qui était vraiment collective. C'est un groupe beaucoup plus jeune que l'année dernière, donc c'est impossible de comparer les deux saisons. On a onze Espoirs. C'est un choix. On est Sojasun espoir, donc on se devait de partir sur un cycle de formation. On a moins de cadres, mais on a des garçons qui ont envie et qui sont motivés. C'est comme ça qu'ils réussiront à construire leur carrière et nous à accumuler des victoires ensemble.