Sylvain Moniquet : « Il ne faudra pas réfléchir »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Sylvain Moniquet a fait la course à l’avant ce jeudi sur le Tour de l’Avenir. Le Belge a pris la 4e place de la 7e étape disputée entre Grésy-sur-Isère et la Giettaz, après étre sorti dans le premier Grand Prix de la Montagne (km 49) en compagnie de plusieurs costauds. Grâce à sa bonne étape, le Wallon de 21 ans remonte de la 18e à la 10e place au classement général. De bon augure alors que son coéquipier Mauri Vansevenant s’est lui emparé du maillot jaune de leader (voir classements). Il revient sur sa journée pour DirectVelo et évoque l’ascension inédite du Col de la Loze, au programme ce vendredi.

DirectVelo : Avais-tu prévu d'attaquer de si loin ?
Sylvain Moniquet : Au briefing, on s’était dit que cela allait plutôt se jouer dans les trois dernières étapes alpestres. Je n'étais pas censé prendre l’échappée. Mais on a eu une première heure de course très rapide au cours de laquelle nous avons parcouru 44,8 km. Puis je suis parti dans un groupe de quinze coureurs dans la première ascension. Ça s’est fait à l’usure.

Il y avait des hommes forts dans ce groupe...
Dans le groupe de onze coureurs, les Colombiens et les Equatoriens ont roulé très fort dans les montées. On n’a jamais pu rouler tous ensemble, c’est eux qui faisaient la sélection. On s’est retrouvé à huit, puis six, puis quatre au pied de la dernière ascension. Finalement, ce sont les plus forts qui sont allés au bout. Je ne pouvais juste pas les suivre.

« ON NE PEUT QU’ETRE SATISFAIT »

Aviez-vous prévu ce coup de force avec Mauri Vansevenant pour prendre le maillot jaune ?
A vrai dire, quand on a pris l’échappée, on ne s’est jamais dit qu’on irait prendre le maillot. Mais dès que l’on a pris du temps, je me suis dit que j’allais rouler pour Mauri. Au final, il était plus fort et c’est lui qui roulait en tête de groupe. Moi, je n'ai pas calculé. Je voulais juste que Mauri remonte le plus possible au classement général, en me disant qu'au pire, il prendrait le maillot dans les jours qui suivent.

Comment s'est déroulé le final ?
Dans la dernière ascension, on s'est retrouvé à quatre avec Mauri, Clément Champoussin et un Colombien (Harold Tejada). Champoussin sera chez AG2R La Mondiale l’an prochain, c'est donc un bon coureur. Quant au Colombien, je suppose qu'il est bon lui aussi vu qu’il gagne l’étape (Il s’est engagé pour la saison 2020 avec Astana, NDLR). Pour ma part, je pète du groupe à seulement un kilomètre du sommet de la côte de la Giettaz. J’étais vraiment à bloc, mais je termine quand même dans les quatre premiers. C’est bien parce que je reprends un peu de temps pour le classement général. Nous sommes trois coureurs dans le top 10, justement. C’est une très bonne chose, d'autant plus que Mauri prend le maillot jaune. On ne peut qu’être satisfait.

« TERMINER DANS LE TOP 10 »

As-tu toi aussi des ambitions au classement général ?
J'aimerais bien terminer dans les dix premiers. Je vais essayer de faire ma place, de jouer ma carte pour le top 10. Après la journée de repos, je n’avais pas de super jambes ce jeudi. J’étais un peu toute la journée à bloc. J'avais des crampes, mais je termine quand même dans les quatre premiers. Ça veut dire que les jambes n'allaient pas si mal. La forme est là.

As-tu reconnu l'étape de ce vendredi ?
On a fait les premiers kilomètres du Col de la Loze mercredi. De toute façon, cela va courir à bloc du début à la fin, il ne faudra pas réfléchir. Je n’ai jamais fait un effort de 23 kilomètres en montagne, mais c’est un peu comme un contre-la-montre, un effort que j'affectionne. J’espère donc que ça le fera. 

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