L’été semble radieux pour Simon Carr, et ce n’est peut-être pas encore terminé. Stagiaire au sein de la formation Delko-Marseille Provence, le Britannique qui a grandi dans l’Aude (lire ici) a montré de très belles choses lors de l’Artic Race, en Norvège, puis sur le Tour d’Almaty, au Kazakhstan, pour ses deux premières sorties avec les pros. La saison de l’habituel sociétaire de l’AVC Aix-en-Provence est encore loin d’être terminée malgré tout puisqu’il va désormais enchaîner avec le Tour de Valence, avec Aix, et que sa saison pourrait se prolonger jusqu’au Tour du Lac Taihu, en Chine, avec Delko. DirectVelo fait le point avec le coureur de 21 ans, qui pourrait bien franchir le rubicon cet hiver.

DirectVelo : Tu as réalisé deux performances solides, ces dernières semaines, en tant que stagiaire professionnel !
Simon Carr : J’étais quand même déçu de ma performance au Kazakhstan, car je pensais pouvoir faire encore mieux. J’ai contracté une petite blessure entre la Norvège et le Kazakhstan, car j’ai changé de vélo et de pédales. Du coup, je n’ai pratiquement pas roulé entre les deux courses, le temps que ça passe. Dans un autre contexte, j’aurais sans doute pu jouer le Top 10 à Almaty, sur l’étape avec l’arrivée au sommet, mais c’est déjà bien (18e du classement général final, NDLR).

« LA SAISON EST LOIN D’ÊTRE TERMINÉE »

Es-tu toujours gêné physiquement ?
Non, pas du tout. J’avais mal au genou sur les deux dernières journées en Norvège, puis lorsque j’ai repris l’entraînement à la maison. Mais depuis que j’ai pris le temps de couper, tout va bien. Maintenant, j’espère pouvoir garder ma bonne condition sur le Tour de Valence, avec l’AVC Aix. C’est très intense car je n’arrête jamais. J’ai à peine eu le temps de rentrer à la maison et je repars déjà. Ensuite, il y aura encore la Boucle de l’Artois, puis sans doute le Tour de Slovaquie et encore le Tour du Lac Taihu avec Delko. La saison est loin d’être terminée, mais je ne vais pas m’en plaindre. C’est super.

Sur l’Artic Race, tu as pris la 8e place de l’étape reine, face à une belle adversité. T’es-tu surpris ?
Je me suis retrouvé devant avec des coureurs que je regardais, d’habitude, à la télé. Mais à vrai dire, je me sentais à ma place dans ce peloton. Tout au long de la semaine, j’ai senti que c’est un niveau atteignable. La différence n’est pas aussi énorme que je l’imaginais. Du coup, c’était un sentiment bizarre à l’arrivée de cette étape car j’étais content de mon Top 10 et d’un autre côté, je savais que j’aurais pu faire mieux. J’ai été gêné par une chute avant la dernière ascension. J’ai dû mettre pied à terre et j’ai chassé pendant deux kilomètres. Je suis rentré juste avant le pied mais je me suis retrouvé en quarantième position. Je prenais toutes les cassures des mecs qui lâchaient au fur et à mesure. Quand Warren Barguil a attaqué, j’ai vu ça de loin, j’étais bloqué en fond de paquet.

« J’AVAIS LE TOP 5 DANS LES JAMBES »

Tout cela reste prometteur pour la suite…
Avec des si, on peut faire beaucoup de choses. Peut-être que si j’avais été bien placé, j’en aurais trop fait et j’aurais explosé sur le sommet. On ne le saura jamais mais à priori, c’est toujours mieux d’être bien placé, quand même. En tout cas, je pense que j’avais le Top 5 dans les jambes.

Tu as peut-être gagné ta place chez les pros pour 2020 !
Je l’espère ! J’ai essayé de montrer ce que je pouvais faire. Il va se passer encore beaucoup de choses ces prochaines semaines. Je devrais, normalement, très bientôt obtenir la double nationalité. Si c’est validé, ça pourrait m’aider. Par exemple, j’adorerais pouvoir prétendre à des sélections en Équipe de France Espoirs l’an prochain. Pour ce qui est de Delko, j’ai déjà échangé avec Frédéric Rostaing (le manager général, NDLR), mais il faudra voir ce que ça va donner. Je suis bien dans l’équipe et je pense avoir le niveau, mais je vais essayer de montrer encore plus de choses d’ici la fin de l’année.