Baisse des licenciés : la FFC cherche des solutions

Crédit photo DirectVelo.com

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Pour comprendre les raisons de la forte baisse du nombre de ses licenciés en 2019 (dont 1500 chez les moins de 15 ans) (lire ici), la Fédération française de cyclisme a réalisé un sondage auprès d'un échantillon de jeunes.

Le Bureau exécutif de la FFC du mois de décembre a dévoilé les résultats de ce sondage. Le questionnaire a été soumis à 198 jeunes licenciés (des Pupilles à Minimes) qui n'ont pas renouvelé leur adhésion en 2019. Les trois disciplines, route, VTT et BMX, étaient concernées. Un quart de ces jeunes venait d'une famille cycliste et chez 21% d'entre eux, le vélo était présent dans leur cercle amical. La majorité d'entre eux n'avait donc pas de lien avec le cyclisme avant leur adhésion.

DES JEUNES PRÉFÈRENT LE LOISIR À LA COMPÉTITION

A la question "quelles sont les raisons du non-renouvellement de la licence ?", seuls 10% des réponses évoquent des raisons financières.

En revanche la majorité des jeunes interrogés avancent plusieurs autres raisons : les différences d'âge et de niveau dans les groupes d'entraînement et la prédominance de la compétition alors qu'ils souhaiteraient pratiquer le cyclisme en loisirs.

Fort de ce constat, le bureau exécutif suggère plusieurs axes de travail pour améliorer l'accueil en club pour s'ouvrir à un public plus large. "La FFC doit fabriquer des outils comme le Savoir rouler (lire ici) et le sport santé", déclare Michel Callot, le Président de la fédération à DirectVelo. Un gros partenaire devrait venir soutenir le développement du Savoir rouler d'ici le mois de mars.

PAS D'EFFET ALAPHILIPPE

La prédominance de la compétition comme motif de non-renouvellement de la licence fait aussi réagir le Président de la FFC. "Nous devons faire passer le message aux clubs d'élargir leurs activités pour attirer les gens qui ne cherchent pas que la compétition. Ce phénomène est de plus en plus présent dans les autres sports et ça rattrape le vélo. L'attrait de la compétition est moins systématique. Aujourd'hui, des parents veulent que leurs enfants apprennent à faire du vélo dans de bonnes conditions. L'accueil de la pratique non-compétitive peut renforcer nos clubs".

Enfin, Michel Callot veut renforcer les contre-parties offertes aux licenciés. "Avoir une licence doit présenter un avantage. Il faut aussi les faire connaître aux clubs qui ne connaissent pas ces contre-parties pour qu'ils soient plus à l'aise dans la reconquête des licenciés".

Un autre sondage réalisé à l'occasion de l'opération annuelle "A la découverte des sports cyclistes" auprès de 229 clubs montre bien que la compétition et les exploits des pros sur la route n'est plus ce qui attire le plus les jeunes vers le vélo. Alors que cette opération avait lieu à la rentrée, quelques semaines après le Tour de France, 69% des personnes interrogées déclaraient ne pas avoir été influencées par le maillot jaune de Julian Alaphilippe. Mais cela n'a pas empêché les 229 clubs sondés de signer 3242 nouvelles licences à l'occasion de cette "Découverte des sports cyclistes". Seules 20% de ces licences profitent à la route.

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