Voilà le début d’une nouvelle aventure qu’il espère meilleure que la précédente. Après deux échecs consécutifs - pour des raisons bien différentes - avec Roubaix-Lille Métropole puis au CC Nogent-sur-Oise, Thomas Joly compte bien se relancer en 2020 sous les couleurs du VC Villefranche Beaujolais. Installé à Villefranche même depuis début janvier, le Picard avait besoin de cette nouvelle aventure. “Changer de routes d’entraînements, ça fait du bien. En plus, c’est très varié ici entre les routes de l’Ain, le Beaujolais, le Pays roannais ou même la région lyonnaise… Il y a de quoi faire”.

À l’abord d’un nouvel exercice annuel qu’il espère riche en satisfactions, il jette un dernier regard dans le rétroviseur pour expliquer ses difficultés de l’an passé. “Lorsque j’ai quitté le monde pro, de façon injuste selon moi, je pensais bien le vivre. Mais le début de saison ne s’est pas déroulé comme je l’espérais et ensuite, j’ai galéré. Finalement, j’ai mal vécu toute cette période. Je pensais faire bien mieux et ça fait mal. J’ai été pris dans une spirale négative. J’ai passé toute la saison à la recherche de ma meilleure forme. En fin d’année, je n’arrivais plus à me faire mal car je ne voyais pas vraiment après quoi courir”, relate-t-il auprès de DirectVelo, avec du recul.

UN APPÉTIT DE LOUP

Malgré des débuts encourageants chez les pros en 2018, il avait dû se résoudre à retrouver le peloton amateur l’an passé. “Peut-être qu’inconsciemment, je me suis mis trop de pression au moment de revenir à Nogent, en me disant qu’il fallait absolument que ça marche. En tant qu’ancien pro, je me savais attendu”. Une année durant laquelle rien ne s'est déroulé comme il l’avait imaginé. “C’était une année pourrie et quasi-blanche, à vrai dire”.

Thomas Joly espère désormais que son arrivée chez les Loups du VCVB lui fera le plus grand bien. “L’hiver dernier, on m’avait déjà conseillé de venir en Rhône-Alpes mais j’avais préféré jouer la proximité, le confort et en quelque sorte la facilité en retournant à Nogent. Cette fois-ci, c’était la bonne année pour me lancer.  Il fallait que je parte sur de nouvelles bases. J’ai tout balayé et maintenant, je me concentre sur l’avenir”. Surtout, l’athlète de 24 ans ne veut pas commettre les mêmes erreurs que l’an dernier à pareille époque. “Cette fois, j’aurai moins de pression. Je ne vais pas me prendre la tête et aborder les courses les unes après les autres. Bien sûr, je reste ambitieux et le cadre est, me semble-t-il, idéal pour performer avec Villefranche. Par contre, je ne veux pas trop me projeter. Je veux retrouver le plaisir de courir. Je suis motivé comme jamais”.