Jason Tesson commence parfaitement sa saison. Dès son premier jour de course à l’occasion du Circuit des Plages Vendéennes, le sociétaire de Sojasun espoir-ACNC a trouvé le chemin de la victoire à Soullans (voir classement). Très heureux, l’Espoir 4 espère poursuivre sur sa lancée tout au long de la semaine. Il a confié sa joie à DirectVelo après la cérémonie protocolaire.

DirectVelo : Quel est ton premier sentiment ?
Jason Tesson : Avec l’équipe, on a bien travaillé cet hiver. Ça fait plaisir. C’est la première pour l’équipe et la première pour moi. Ça lance la saison. On verra demain et les jours qui arrivent. On va privilégier le plaisir.

Il y avait beaucoup de vent tout au long de la course…
C’était technique. Au début, pendant les premiers tours, c’était vraiment difficile dans le peloton. C’était super nerveux, il y avait des coups de patin et des écarts. Au fur et à mesure de la course, ça s’est un peu calmé. C’était sympa, c’était un beau circuit.

Ton équipe a su bien te protéger !
On a fait un beau stage la semaine dernière en Espagne. On savait que les Plages Vendéennes, c’était propice aux sprints. Du coup, on a vraiment travaillé ce point-là. La cohésion est présente. Tous les mecs s’entendent bien dans l’équipe. Je dois leur dire merci parce que sans eux, je ne pourrais pas faire ce que je fais.

« ÇA L'A FAIT »

Comment s’est déroulé le sprint ?
Dans le dernier tour, c’était assez nerveux. Ça s’est tendu à l’approche des derniers kilomètres à cause du vent. Malheureusement, il y a eu une chute. Jean-Louis Le Ny, le coureur qui devait m’emmener au sprint, a été pris dans cette chute. Derrière, Quentin Fournier a fait un gros travail pour me ramener. Baptiste Renault m’a bien aidé aussi. Tout le monde a mis sa pierre à l’édifice. J’ai voulu virer dans les premières positions au dernier virage. J’ai viré 3e. J’ai lancé le sprint en même temps que Louis Lapierre, aux 250 mètres. J’ai pris la corde, j’ai tout mis, je ne me suis pas retourné et ça l’a fait.

Tu as franchi la ligne avec une belle avance. As-tu pu savourer ?
J’évite de lever les bras trop longtemps avant la ligne parce que l’on voit trop de personnes qui se font avoir. Je vais presque jusqu’à l’arrivée et après, je savoure.

Tu es presque à domicile sur cette épreuve...
J’aime bien la reprise de la saison : c’est nerveux, les conditions climatiques ne sont pas chaudes et il y a du vent. Ce n’est pas que du vélo. Il y a aussi de la tactique. J’adore les Plages Vendéennes. On est en Vendée. J’étais à l’école ici. Je n’habite pas loin. Ma famille est venue, mes amis sont venus et ma belle-famille est également venue. Je ne sais pas si j’étais le coureur le plus encouragé, mais ça ne devait pas être loin d’être le cas.

« PRENDRE DU PLAISIR »

L’année dernière, tu avais décroché trois podiums sur cette épreuve, mais tu n’avais pas réussi à gagner...
Mentalement, j’avais peur et je n’arrivais pas à me faire confiance. Du coup, je doutais beaucoup et je faisais des erreurs sur le vélo. Je voulais remonter trop tôt, sprinter trop tôt… Avec mon entraîneuse (Marina Jaunâtre NDLR), on a essayé de travailler sur ce point. J’espère que ça va le faire cette année. Je vais essayer de participer à toutes les manches. Par contre, je n'ai pas encore le classement général en tête, c'est trop tôt. On verra par la suite.

Quels seront tes objectifs, cette saison ?
Je vais essayer de prendre du plaisir, faire un maximum de résultats et apporter mon aide sur tous les types de circuits pour l’équipe pour que tout le monde ait son résultat à la fin de l’année. Je ne focalise pas trop sur mon avenir. Je dispute course après course pour ne pas me mettre de pression. Chez les amateurs, il faut se faire plaisir. Sinon, j’arrêterais le vélo. Je ne me dis pas qu’il faut que je gagne telle course ou que je décroche un contrat pro.

Après le stage à la neige, il est possible d’imaginer que tu as l’Équipe de France Espoirs dans un coin de ta tête...
Avec Pierre-Yves (Chatelon), ça se passe super bien. J’ai fait le stage à la montagne et c’était super cool. On s’est tous découverts avec les coureurs de l’Équipe de France. Ça a créé des liens. J’espère également pouvoir faire les manches de la Coupe des Nations. Si Pierre-Yves me fait confiance, j’essayerai de découvrir et de faire du mieux possible pour porter les couleurs du pays. En attendant la sélection, je vais essayer de prouver que je peux être dans cette équipe.