Kévin Besson : « Je n’ai pas de mots »
Kévin Besson est inarrêtable sur les Boucles du Haut-Var. Déjà vainqueur ce lundi à Régusse, il a remis le couvert, ce mardi, en s’imposant sur les hauteurs de Tourtour à l’occasion de la troisième manche (voir classement). Le puncheur de l’Occitane Cyclisme Formation a pris le meilleur, dans un sprint en bosse, sur Clément Carisey (Team Pro Immo Nicolas Roux). Le coureur de 28 ans revient sur ce nouveau succès pour DirectVelo.
DirectVelo : Que représente cette nouvelle victoire ?
Kévin Besson : Je n’ai pas de mots. J’étais déjà content de gagner hier (lundi). Je savais que cette épreuve pouvait me convenir. J’avais les jambes en début de journée car c’est mon quatrième jour de course de suite. Je me suis fait piéger sur le coup de bordures. J’étais vraiment loin. Heureusement, j’ai réussi à revenir avec des équipes qui étaient aussi piégées. Dans le final, c’était compliqué car j’étais regardé après ma victoire de la veille.
« IL ME RESTAIT UN PEU DE FRAÎCHEUR »
Mais tu as réussi à t’imposer !
J’ai réussi à sortir avec Clément Carisey qui était vraiment fort. Nous avons résisté au retour des autres coureurs du groupe. Il m’a laissé emmener aux 600 mètres. Il m’a dit que j’étais plus rapide que lui. Moi je pensais l’inverse, mais j’ai emmené. Au pire, je faisais 2e… Il a lancé de loin et j’ai réussi à le sauter à 50 mètres de la ligne, avec l’élan. C’est une énorme satisfaction car nous n’étions que quatre coureurs de l’équipe. C’est super de s’imposer, surtout deux jours d’affilés.
Pensais-tu au doublé ce matin ?
Non, pas vraiment. Il y avait des gars qui n’avaient pas encore couru. L’AVC Aix-en-Provence est venue avec une belle équipe. Le parcours était plutôt difficile. Je m’étais dit que je n’allais peut-être pas passer. Finalement, j’ai réussi à m’économiser au début de la course. Il me restait un peu de fraîcheur à la fin.
« J'ÉTAIS VENU ICI COMME DIRECTEUR SPORTIF »
Ce nouveau succès augmente-il tes ambitions ?
Je vis au jour le jour. Je ne sais pas si je vais courir ce mercredi la dernière manche. Normalement, je n’étais pas engagé alors on verra. L’objectif est pour moi de gagner des courses, de former et d’aider les jeunes de l’équipe.
Même si tu as 28 ans, rêves-tu d’un destin chez les professionnels ?
Ça sera compliqué et ce n’est pas une fin en soi. J’ai mon travail, ma vie de famille… Ce n’est pas un drame si je ne passe pas pro. On verra s’il y a des opportunités. Je vais déjà essayer de confirmer sur les prochaines courses. Nous ne sommes qu’en février, il ne faudra pas "se coucher" dans les prochains mois.
Regrettes-tu d’avoir mis la compétition de côté à un moment de ta vie ?
J’en ai déjà parlé avec ma femme. Parfois, j’ai quelques regrets mais comme elle me dit, je n’étais peut-être pas prêt mentalement. Il faut savoir l’accepter et ça enlève des regrets. Je suis déjà content de ce que je fais actuellement. Je ne l’aurais pas cru si on m’avait dit ça il y a cinq-six ans. À l’époque, j’étais sur cette épreuve comme directeur sportif… C’est donc énorme de gagner ici.