Rémi Capron : « J'aurai des occasions de me montrer »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

L’expérience de Rémi Capron à l’échelon Continental s'est donc terminée après deux saisons. Pensionnaire, la saison dernière, de la formation suisse Akros-Excelsior-Thömus, après un passage chez IAM Excelsior, il repart en 2021 au niveau Élite, toujours en Suisse, au sein de la nouvelle formation Cogeas Cycling Team. Un retour à l'échelon amateur qu’il ne vit pourtant pas comme un échec, préférant relever les opportunités à venir. "Ça va faire bizarre de redescendre, mais je ne prends pas ça comme une régression, explique à DirectVelo le coureur de 20 ans. D’une certaine manière, je m’étais préparé mentalement. Ça va me permettre de faire d’autres courses. Et puis le calendrier sera quand même intéressant, il y aura des belles épreuves. J’aurai des occasions de me montrer."

L'Isérois, qui ne cache pas qu'il espérait "avant tout repartir en Conti", n'a finalement pas hésité au moment de rejoindre le projet. "J’ai tout de suite été en contact avec eux, confirme-t-il. Je connais bien Laurent Dufaux (le directeur sportif, NDLR), et j’ai de bonnes relations avec lui. Cette équipe va me permettre de retrouver un niveau plus proche du mien. Et puis, le relationnel est aussi important. Je ne me serais pas vu partir dans une Conti en Europe de l’Est ou en Asie." D'autant que Cogeas Cycling Team, où il retrouvera plusieurs de ses anciens coéquipiers de chez Akros, a des ambitions semblables pour le futur. "À l’avenir, pourquoi ne pas passer en Continental… ", expliquait il y a peu, à DirectVelo, le co-manager Loïc Hugentobler (lire ici). "Peut-être l’année prochaine, ou dans deux ans", résume Rémi Capron.

« FAIRE UN TOP 5 SUR UNE COURSE UCI »

Et s'il confirme avoir eu "des contacts avec des équipes françaises de N1 et N2", après l'arrêt tardif de son ancienne équipe, il ne se voyait pas pour autant revenir en France. "Ce n’est pas quelque chose qui me motivait, développe l’Espoir 3. En Suisse, je suis toujours proche de chez moi (il vit à côté de Chambéry, NDLR), et je me sens bien. La mentalité n’est pas la même non plus. Ils n’ont pas peur d’aller courir plus loin, et de mettre les moyens à leurs ambitions. C’est aussi ce que je recherche, découvrir de nouvelles cultures." Un aspect qu'il a pu satisfaire en cette année 2020, où il a pu disputer "pas mal de belles courses, mais j’ai quand même eu le sentiment d’être en dessous de mes espérances sur certaines." Il était notamment présent sur le Sibiu Tour, en Roumanie. "Il y avait des équipes WorldTour, ça m’a permis de prendre de l’expérience. J’ai progressé sur des profils plus plats. Je veux continuer comme ça cette année. J’ai envie de m’améliorer en chrono, et sur des efforts plus courts."

Une progression qui pourrait amener plus de responsabilités au sein de l'équipe genevoise. "Il y a des coureurs plus vieux que moi, mais j’ai plus d’expérience que la plupart d’entre eux, donc j’espère avoir ma chance. Ça dépendra des courses." Et justement, à propos du calendrier proposé chez Cogeas Cycling Team, qui alternera entre "épreuves nationales et courses UCI", Rémi Capron a déjà coché quelques épreuves. "Liège-Bastogne-Liège Espoirs m’intéresse, confirme-t-il. Je sais aussi que nous allons disputer des épreuves du calendrier français, donc pourquoi ne pas viser Annemasse-Bellegarde. Et j’espère que nous serons invités sur le Savoie Mont-Blanc ou l’Isard. Je serai vraiment motivé." Et en espérant aussi que la crise sanitaire n’entrave pas, une nouvelle fois, la bonne tenue des épreuves, il espère "faire un top 5 sur une course UCI. Et puis lever les bras, même s’il y aura de la concurrence…".

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