Yoann Paillot et les rouleurs du Team Ineos
C’est un rendez-vous qu’il attend avec beaucoup d’impatience et de gourmandise. Le 7 février prochain, Yoann Paillot devrait avoir rendez-vous avec le contre-la-montre final de l’Etoile de Bessèges, à Alès. Un événement annuel habituel et incontournable pour le Charentais, qui y voit tous les ans une occasion de décrocher un premier bon résultat et de bien lancer la saison de son équipe. Et cette année, la concurrence s’annonce plus rude que jamais (voir la liste des engagés). “La plupart des courses étrangères du début de saison ont été annulées alors forcément, il y a du beau monde en France. On se rapproche d’un niveau WorldTour. Cela dit, quand on est pro, on veut se mesurer au plus haut niveau, alors je ne vais pas m’en plaindre. Je n’ai pas l’occasion de courir souvent avec Michal Kwiatkowski ou Geraint Thomas. C’est encore plus motivant”, se réjouit pour DirectVelo celui qui souhaite se tester notamment face aux rouleurs du Team Ineos Grenadiers en terres gardoises.
3e de l’épreuve en 2018, 6e en 2019, le coureur de St-Michel-Auber 93 se sent-il contraint de revoir ses ambitions à la baisse cette année étant donné la qualité du plateau ? “Non, pas spécialement, promet-il. L’équipe me fait entièrement confiance sur le principe que je sais préparer ces rendez-vous là. Quand je prépare une course avec un chrono et que j’en fais un objectif, je me débrouille toujours pour y arriver à 100% de mes moyens. Il y aura un gros niveau mais ça ne m’empêche pas de viser un Top 10. Je m’en sens capable. Dans tous les cas, je pourrai comparer mes temps avec ceux des plus gros rouleurs”, insiste l’athlète de 29 ans, lequel se veut confiant et sûr de ses qualités. “Peut-être que certains ne seront pas encore en grande forme. De mon côté, je sais que j’arrive à être en très bonne condition très vite. J’ai senti lors du stage que les sensations sont là. J’ai encore battu des records personnels par rapport aux années précédentes, ça me rassure”.
PLUS DUR QUE L’AN PASSÉ PSYCHOLOGIQUEMENT ?
Mais encore faut-il que cette édition 2021 se tienne bel et bien. Yoann Paillot le sait, rien n’est acquis à cause de la crise sanitaire. Alors, comme tout le monde, il croise les doigts. “On en discute entre nous, c’est sûr. De toute façon, le sujet revient tout le temps sur la table depuis près d’un an maintenant. Quand on voit des courses comme le Circuit de la Sarthe être annulées, ça ne nous rassure pas. C’est dur de s’entraîner et de s’impliquer à 100% dans tout ce que l’on fait en se demandant, en même temps, si on va vraiment pouvoir courir. Mais il faut faire avec. J’ai aussi une pensée pour les coureurs amateurs et les organisations. Pour tous ceux qui espèrent passer pro, c’est vraiment dur…”, concède celui qui n’a plus couru depuis fin août 2020.
Le 4e du dernier Championnat de France contre-la-montre, qui était passé à cinq secondes du podium, n’a évidemment pas oublié la drôle de saison 2020 du peloton. “L’an passé, on ne savait pas où l’on allait mais cette fois-ci, oui. Et psychologiquement, ça rend peut-être les choses encore un peu plus difficiles car on sait que ça peut durer un moment. Mais toute l’équipe reste très motivée pour attaquer la saison”. Si tout va bien, Yoann Paillot fera sa rentrée dimanche, lors du Grand Prix La Marseillaise, qu’il a déjà disputé à quatre reprises par le passé. “On espère courir à Marseille dimanche, puis que ça tienne les semaines suivantes et le plus longtemps possible. On connaît les règles sanitaires et on est prêt à s’adapter encore et toujours, à toutes les situations”.